L'IMMENSE TENDRESSE DU PROPHÈTE (QUE LA PAIX SOIT SUR LUI) POUR SA FILLE FATIMEH

(SALUT SUR ELLE)

"Quand mon cœur brûle du désir d'être au Paradis, J'embrasse le cou de Fatima !"

 Tous les historiens et tous les maîtres de hadiths sont unanimes pour dire que le Prophète (Que la paix soit sur lui) éprouvait un incroyable sentiment d'affection pour sa fille Fatima (Salut sur elle).  

    Il est clair que l'attachement profond du Prophète pour Fatima n'était pas uniquement le fruit de la relation père - enfant, même si ce sentiment d'affection normal habitait l'âme du Prophète (Que la paix soir sur lui); car, de tout ce qu'a pu dire le Prophète (Que la paix soit sur lui) et de tous ses commentaires pour tenter d'exprimer son attachement pour sa fille Fatima (Salut sur elle) il apparaît que d'autres critères entraient en ligne de compte.

"Cet amour n'est pas un amour comme les autres. C'est l'amour de celui qui aime Dieu, c'est l'amour de Dieu !".

 Parmi les abondants récits qui furent rapportés à ce propos, il nous suffit de n'en citer que quelques uns auxquels il est fait référence dans les célèbres ouvrages des chiites comme des sunnites :

"Personne parmi les hommes n'était plus aimé du Prophète (Que la paix soit sur lui) que l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui) et aucune femme, parmi les femmes, n'était plus aimée de lui que Fatima (Salut sur elle)".

 Il est intéressant de savoir que beaucoup ont attribué ce hadith à Aicha, la femme du Prophète.

b) Quand le verset glorieux 63, de la sourate "La Lumière" a été révélé :

 "Ne considérez pas l'appel du Prophète comme un appel que vous vous adresseriez les uns aux autres !",

Les musulmans cessèrent d'appeler le Prophète (Que la paix soit sur lui) en disant " Ô Mohammad"; Ils dirent dès lors ;              " Ô Envoyé de Dieu" ou " Ô Prophète de Dieu".

Fatima (Salut sur elle) dit :

" Après la descente de ce verset, je n'ai plus osé parler à mon père en lui disant "cher père" alors. Lorsque je me trouvais en sa présence je lui disais "Ô Envoyé de Dieu".

Je l'ai ainsi interpellé une, deux fois puis j'ai vu qu'une profonde tristesse l'envahissait et qu'il se détournait de moi. La troisième fois, il m'a regardée et m'a dit :

"Ô Fatima, ce verset n'est descendu ni pour toi ni pour ta descendance et ta dynastie; tu es de moi et moi, je suis par toi. Non ! Ce verset est descendu pour les gens malveillants et les malpolis coléreux de Qoraich."

Puis, il a ajouté cette étonnante phrase qui nourrit l’esprit :

"Dis donc 'cher père' Ceci est plus vital pour le cœur et plus appréciable pour Dieu !" Oui, cette musique caressante produite par la voix de Fatima (Salut sur elle) lorsqu'elle appelait le Prophète (Que la paix soit sur lui) "cher père" produisait le même effet sur son esprit que le souffle des doux vents printaniers dans les branchages verdoyants et fleuris des arbres.         

c) Dans un autre hadith, il a été rapporté que le Prophète était tellement passionné par sa fille Fatima (Salut sur elle) que, chaque foie qu'il partait en voyage, la dernière personne à qui il allait faire ses adieux était Zahra (Salut sur elle) et, dès son retour, la première personne à qui il se hâtait d'aller rendre visite était Fatima (Salut sur elle).     

d) Il a aussi été rapporté par nombre des narrateurs chiites et sunnites que le Prophète a dit :

« Celui qui la moleste me moleste, celui qui la met en colère me met en colère, celui qui lui fait plaisir me fait plaisir, et celui qui lui fait de la peine me fait aussi de la peine ! »

    Il ne fait pas de doute que l'importante personnalité de Fatima, sa vie brillante, son haut niveau gnostique, sa foi et ses prières exigeaient un profond respect, parce que non seulement les Imams étaient tous de sa descendance, mais elle était aussi l'épouse du grand homme de l'Islam, l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui).Le Prophète (Que la paix soit sur lui), par son comportement à l'égard de sa fille, voulait faire comprendre aussi aux gens une autre réalité et éclairer la vision de l'Islam dans un autre domaine. Son but était de provoquer une véritable révolution culturelle, une révolution des idées et de proclamer :

« La fille n'est pas un être qu'il faut enterrer vivant ! Voyez, moi j'embrasse les mains de ma fille, je la fais asseoir à ma place et je lui rends les honneurs et le respect qui lui suis dus.

La fille est un être humain comme n'importe quel autre être humain. La fille, c'est un don comme n'importe quel autre don de Dieu; elle est un don de Dieu.

La fille, elle aussi doit parcourir le chemin de la Perfection et franchir les étapes, comme le garçon. Elle se doit aussi d'entrer dans les limites du rapprochement avec Dieu."

C'est ainsi que le Prophète (SAW) a redonné toute sa valeur perdue à la Femme, dans cette société de l'obscurantisme.