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connaissait-il le coran. plus que le prophète lui-même ?

ou est-il vrai, que le prophète ne savait plus, quoi dire(qu'il ne plaise à dieu)?.

ou bien, voulait-il, par cet appel, créer le désordre et la division entre eux, (que dieu me pardonne, de cette idée)?.

si omar avait une bonne intention, comme le disent les sunnites, cela ne pouvait être ignoré par le messager de dieu, qui aurait du le remercier et le bénir au lieu de le chasser en disant: "allez vous-en, sortez de chez moi".

puis-je demander, pourquoi, ont-ils accepté son ordre de quitter la maison, s'ils croyaient, que le prophète délirait vraiment, par l'effet de sa maladie.

mais en pensant seulement, qu'ils ont réussi leur plan, en empêchant le prophète d'écrire son testament, il était donc inutile, par la suite, de rester chez lui.

donc, l'affaire ne concerne pas omar uniquement. car si c'était le cas, le prophète l'aurait convaincu, évidemment, que le messager d'allah ne pouvait pas divaguer, ni délirer, car il est l'envoyé de dieu, pour guider les hommes et les protéger de l'erreur.

mais cette accusation contre le prophète s'est propagée parmi les compagnons, et y a trouvé un écho favorable. il semble même qu'ils étaient d'accord d'avance. et c'est pourquoi, ils avaient crées le désordre en élevant leur voix et en négligeant le verset coranique qui dit:

"croyants! ne couvez pas de votre voix celle du prophète, et n'élevez pas le ton en lui parlant, comme vous le faites entre vous même; vous risqueriez d'y perdre tout le bénéfice de vos oeuvres à votre insu." al houjourat: 2

mais dans cet événement, ils ont dépassé les limites, en se querellant devant le prophète, et le prétendant délirant. certes, la majorité écrasante était d'accord avec omar, ainsi le prophète a jugé inutile d'écrire son message. car si ses hommes n'ont pas respecté la parole de dieu, les incitant à ne plus élever la voix en sa présence, ils étaient loin de pouvoir respecter son messager.

par sagesse, le messager de dieu, a renoncé à l'écriture de son testament, puisqu'il fut l'objet de discordes de son vivant, quelle valeur aurait eu, donc ce testament après sa mort ?!.

certainement, que les opposants, auraient prétendu que le prophète délirait pendant l'écriture. certains allaient-ils même, douter de ses commandements lors de sa maladie.

que dieu puisse me pardonner ces dires, mais comment pouvais-je convaincre ma conscience que omar était innocent?. alors que certains de ses amis présents avec lui, avaient compris la situation, et ont pleuré abondamment, en appelant cet événement: "la grande calamité pour les musulmans."

pour cela, il m'était impossible d'accepter les interprétations présentées par les sunnites, j'ai essayé par tous les moyens d'ignorer événement ou le démentir pour m'acquitter de cette tragédie, en vain, car tous les historiens l'ont rapporté et tous les oulémas l'ont inscrit dans leurs ouvrages reconnus.

l'explication de cet événement avancée par les chi'ites est plus convaincante, je n'oublierai pas la réponse de sayed mohamed baker sadr lorsque je lui dis : "notre maître omar était le plus intelligent de tous les compagnons, puisque lui seul, avait compris que le prophète voulait écrire le nom de ali comme successeur légal, d'après votre thèse !"

sayed sadr a dit : "ii n'était pas le seul à le savoir ; la plupart d'entre eux le savaient et l'avaient compris, puisque le prophète avait déjà dit auparavant

"je vais mourir, mais je laisse parmi vous le coran et ma itra (2) si vous les suivez, vous ne serez jamais égarés dans la déviation et l'égarement."

trois jours avant sa mort il dit : "je veux écrire un message qui vous évitera la déviation et l'égarement".

omar ainsi que tous les compagnons ont bien compris que le messager d'allah a bien voulu confirmer par écrit ce qu'il avait dit auparavant à gadir khoum, je cite : "suivez le coran et ma itra". et comme ali était le maître de la itra, cela signifie que ali était le guide à suivre après moi, qui explique le coran et la sounna. le prophète l'avait mentionné à maintes reprises.

la plupart des koraïchites ne voulaient pas être guidé par le plus jeune ; et détestaient ali qui les avait vaincu dans toutes les batailles menées avant la soumission de leurs clans à l'islam. mais ils n'avaient pas l'audace de critiquer le prophète comme l'avait fait omar pendant al-houdaibya. de même, l'opposition au prophète lors de la prière sur le cadavre de l'hypocrite abdallah ibn oubay et à d'autres occasions mentionnées dans l'histoire.

on constate que l'opposition à l'écriture du testament du prophète a été encouragée par plusieurs d'entre eux, qui ont semé le désordre et les querelles en la présence du prophète.

les propos de omar rejetaient totalement ceux du prophète. "suivez le coran et la itra". omar répliqua : "le prophète délire, le coran nous suffit ; nul besoin de la itra". i1 n'y a pas d'autres explications pour cet événement." fin de citation de sayed sadr.

si je rejette de mon esprit tout fanatisme et passion, il vaut mieux pour moi accepter la thèse des chi'ites. plutôt que de me sentir rejeter omar, qui se serait discrédité en disant : "le livre de dieu nous suffit."

si quelqu'un parmi les chefs de gouvernement des pays musulmans refuse la sounna du prophète sous prétexte qu'elle contient des contradictions, il n'aura fait que de suivre un précédent historique.

cependant, je ne considère pas que omar est le seul responsable des conséquences de cet événement; qui ont privé la communauté musulmane du chemin vers le salut ; et pour être juste, j'accuserais omar et tous les compagnons qui ont soutenu une position à l'encontre du prophète.

je ne cache pas mon étonnement à l'égard de tous ceux qui lisent les détails de cet événement et restent indifférents comme si de rien n'était.

mon étonnement est plus fort encore envers ceux qui essayent, par tous les moyens, de sauver l'honneur d'un compagnon et de justifier son erreur ; même en dépit de l'honneur du messager d'allah, et en dépit de l'islam et de ses principes.

pourquoi fuyons-nous la réalité et essayons de la camoufler à chaque fois qu'elle ne coïncide pas avec nos désirs ?

pourquoi ne pas reconnaître que les compagnons du prophète sont des hommes comme d'autres, qui ont eu des désirs et des penchants et par conséquent, pouvaient commettre des erreurs ?

mon étonnement se dissipe lorsque je lis le livre de dieu, qui nous relate les histoires des prophètes et l'opposition qu'ils ont rencontré chez leurs peuples, malgré les miracles présentés.

"seigneur, ne fais pas dévier nos cœurs, après nous avoir guidé dans ta voie, offre-nous de ta part une grâce, tu es le donateur sans limites."

je parviens maintenant à comprendre l'attitude des chi'ites à l'égard du deuxième khalife ; qu'ils considèrent comme étant le responsable de tous les malheurs survenus dans la vie des musulmans depuis "la calamité du jeudi". ainsi, il a privé la "oumma" du salut et de la bénédiction ; cela est évident : tout homme loyal et juste qui a connu la vérité avant de connaître les hommes, acceptera la raison des chi'ites. mais ceux qui ne connaissent la vérité que par l'intermédiaire des hommes, ceux-là ne nous intéressent plus.

(1) sahih al-boukhari volume i page 37 et volume 5 page 138

sahih moudim volume 5 page 75.

moumnid ahmed volume 1 page 355 et volume 5 page 116.

tarikh tabari volume 3 page 193.

tarikh ibn-athir volume 2 page 320

(2) itra : les gens de la maison qui sont ali, fatima, hassan. hossein d'après, l'explication du prophète lui-même.

 

 


les compagnons du prophÈte et l'escadron de oussama

le messager d'allah (salut sur lui) avait organisé une armée pour se défendre des romains. deux jours avant sa mort. il avait nommé comme chef d'escadron un jeune de dix huit ans qui s'appelait oussama ibn zaid ibn haritha.

l'escadron comprenait la majorité des "mouhajirins" et des "ansars" tel que abou bakr, omar, abou-oubeida et d'autres parmi les plus grands compagnons célèbres.

certains ont alors refusé avec des propos injurieux l'ordre du prophète, en disant : "comment ?! ii nous désigne sous la tutelle d'un jeune qui n'a pas encore de barbe ?"

ils ont même exagéré par leur critique, le prophète était très en colère. il était obligé de sortir de sa demeure tête bandée avec l'appui de deux hommes, il monta en chaire et prononça un discours, il dit : "o gens, j'ai appris ce que vous avez dit contre ma désignation d'oussama. si vous avez récusé et injurié sa tutelle vous l'avez faite auparavant en refusant la tutelle de son père, et je jure par dieu qu'il était digne d'être le chef, comme son fils est digne de l'être".( 1 )

après quoi le prophète leur ordonna de se mettre en marche promptement en disant : "préparez l'armée d'oussama." il a répété cela maintes fois, vainement, car ils étaient toujours hésitants à "el-jorf" à quelques kilomètres de la médine.

il est de mon devoir de m'interroger et de demander

-quelle audace envers dieu et son messager ?!

je n'ai jamais pu concevoir, ni moi ni personne une explication valable pour ce refus et cette audace.

comme d'habitude, en lisant de telles histoires qui dévoilent certains compagnons et touchent à leur noblesse, j'essaye de réfuter ces événements et de les ignorer. mais serait-il possible d'ignorer et de démentir ce qui fait l'unanimité des historiens et théologiens, qu'ils soient sunnites ou chi'ites'?.

j'ai promis à dieu d'être juste et équitable. je ne me limite pas à une secte, et je ne prend aucune valeur si ce n'est la vérité. mais la vérité dans cette histoire est amère. le prophète a dit : "dis la vérité même si elle est contre toi. dis la vérité même si elle est très amère".

nous devons supporter la vérité dans cette affaire : certains compagnons avaient récusé les ordres du prophète, cela implique qu'ils ont refusé les ordres de dieu. ces ordres étaient pourtant clairs, donc inutile de camoufler la vérité dans le but de sauver l'honneur des compagnons.

les gens équitables. honnêtes et équilibrés rejettent ce camouflage et savent distinguer le vrai du faux.

j'ai souvent essayé de trouver une excuse valable pour ces compagnons, mais en vain!

j'ai lu ce que disent les sunnites qui cherchent toujours une issue pour acquitter les compagnons. ils disent : "oussama était trop jeune et n'avait pas d'expériences, il n'avait pas participé aux grandes batailles, telles que "badr", "ouhoud" et "hounain". par contre eux, ils étaient les plus vieux et chefs de tribus. et comme l'être humain est de nature orgueilleuse, il refuse donc d'être mené par un plus jeune. ainsi pour cette raison, ils ont récusé sa tutelle, et ont voulu que le prophète désigne à sa place l'une des grandes figures parmi les compagnons célèbres."

c'est une excuse non valable, elle n'est fondée sur aucun critère logique.

tout musulman connaissant le coran et ses décrets ne peut accepter de telles excuses, car dieu tout-puissant dit :

"ce que le messager vous ordonne, faites-le, et ce qu'il vous refuse, renoncez-y, craignez dieu." ai-hachr 7

il dit aussi :

"il n'appartient pas à un croyant ou à une croyante de suivre leur propre choix, lorsque dieu et son messager en ont décidé autrement. quiconque désobéit à dieu et à son messager s'égare de toute évidence." al-ahzab 36

quelle excuse peut-on accepter après ces décrets clairs ?

que dois-je dire de ces gens qui ont suscité la colère de dieu, en provoquant celle du prophète, après avoir élevé leur voix au-dessus de la sienne, ils ont osé l'accuser de délire et de divagation. au lieu de se repentir et revenir à la raison en demandant au messager d'allah son pardon ; de surcroît, ils aggravèrent leur cas deux jours après, en récusant et en injuriant la désignation d'oussama comme chef d'escadron. au point que le prophète fut obligé de sortir de chez lui, appuyé sur deux hommes, gravement malade et ne pouvant marcher.

il prononça un discours et jura par dieu que oussama était digne d'être chef. le prophète nous apprend aussi par son discours que c'est eux-mêmes qui ont récusé et injurié la tutelle de zaid ibn-haritha auparavant. nous apprenant également qu'il existe des antécédents prouvant qu'ils n'étaient pas soumis à ses commandements. effectivement, ils étaient souvent opposé à ses directives ; ils se sont permis de critiquer les ordres, et ont refusé de les exécuter, tout en sachant qu'il s'agissait de lois divines.

la preuve de leur rébellion, est le constat que malgré la colère du prophète, malgré la remise du fanion à oussama de sa propre main, et malgré son ordre pour qu'ils se précipitent au départ. nous les voyons très lent, paresseux, refusant obéissance et surtout obstiné, car ils ne partirent point. le prophète mourut alors avec une grande amertume et un grand souci dans le cœur.

etant donné qu'après sa mort, sa communauté allait dévier et tourner le dos à l'islam. ainsi elle périra en enfer excepté une petite minorité.

si nous voulons éclaircir cette affaire (l'escadron d'oussama), nous découvrons que le deuxième khalife omar était l'un des piliers de ce drame, ou plutôt l'élément le plus célèbre, car c'est lui-même qui est venu dire au khalife abou-baker après la mort du prophète qu'il fallait révoquer oussama et le remplacer par un autre.

abou-baker lui dit alors : "je ne peux pas destituer un homme

quia été nommé par le messager d'allah."(2)

peut-on demander, comment une telle vérité prononcée par abou-baker a pu être ignorée par omar'?

ou bien existe-t-il d'autres secrets que les historiens ont dissimulés pour sauvegarder son honneur, comme ils l'ont déjà fait en essayant de remplacer le mot: "délirant" par "trop souffrant."

quelle surprise de voir ces compagnons traiter ainsi le prophète alors que le livre de dieu, dit clairement :

"dis-leur, si vous aimez vraiment dieu suivez ma voie, dieu vous aimera et effacera vos péchés." al-amran 31

ces compagnons comprennent-ils mieux le coran, que ne le fait le prophète lui même'?.

les voilà, seulement deux jours après la calamité du jeudi et deux jours avant la mort du prophète, suscitant de plus en plus sa colère en récusant ses ordres.

si le prophète les a expulsés de la maison la première fois, et s'il s'est obligé à sortir la deuxième fois pour faire un discours ; afin de leur rappeler une affaire remontant à quatre ans et dans laquelle ils avaient déjà refusé la tutelle de zaid (pourtant mandaté par le prophète), c'est qu'ils n' étaient réellement pas dociles, ni soumis au prophète.

gloire à toi, seigneur tout-puissant !

comment peuvent-ils rejeter les ordres de ton messager ?

ils n'ont pas accepté le pacte de houdaibya qu'il avait signé. il avait répété trois fois ses ordres, mais personne ne l'avait écouté. une autre fois, ils le tirèrent par ses vêtements et l'empêchèrent de faire la prière sur abdallah ibn oubay en lui disant : "dieu te refuse de faire la prière sur les hypocrites."

-etait-ce à eux de lui apprendre le sens de la révélation divine ?

alors tu as dit :

"nous t'envoyons ce livre afin que tu expliques clairement aux hommes ce qui a été révélé à leur attention." l'abeille 44

tu as dit aussi :

"ce livre, message de vérité, t'es révélé par nous, afin que tu puisses juger entre les hommes, selon ce que dieu t'aura fait voir." les femmes 105

ta parole est la vérité, tu as dit également :

"de même que parmi vous, nous avons suscité, issu de vous même un prophète qui vous communique nos versets, vous sanctifie, vous enseigne l'écriture et la sagesse, et vous initie à bien des choses que vous ignorez." la vache 151

etrange de voir ces gens devancer le prophète, ils ne respectaient pas ses ordres, ils l'accusaient de divaguer et élevaient le ton en sa présence sans le moindre respect. en surcroît, ils ont rejeté et récusé zaid ibn haritha et plutard oussama ibn zaid.

comment les chercheurs pourraient-ils alors douter après cela ; des réserves que prennent les chi'ites à l'égard de quelques compagnons. si ces derniers mettent des points d'interrogation sur l'attitude de ces compagnons, c'est par grand respect et grand amour envers le messager de dieu et sa ltra.

je n'ai cité que quelques exemples représentatifs. mais les savants chi'ites ont compté plus d'une centaine de cas où les compagnons se sont opposés aux ordres et lois divines, ils n'ont mentionné pourtant que les faits reconnus par les sunnites dans leurs ouvrages les plus connus.

a chaque fois que je pense à l'attitude de ces compagnons à l'égard du prophète, à leur désobéissance, je reste stupéfait, non seulement de leur comportement, mais surtout de la position des savants sunnites qui nous présentent toujours les compagnons du prophète comme étant des êtres modèles, totalement admirables et inimitables loin de toutes critiques. par ce procédé, ils empêchent le chercheur d'atteindre la vérité.

pour connaître plus de vérité sur les compagnons, et mieux comprendre l'opinion des chi'ites à leur égard, on peut citer quelques exemples.

a) boukhari rapporte dans son ouvrage le "sahih" volume 4 page 47 :

"une fois où le prophète procédait au partage d'un butin légal, un des compagnons (des ansars) a dit : "je jure par dieu que le prophète n'était pas équitable." lorsque le prophète a entendu cela, il fût très blessé et outragé dans son honneur, son visage changea de couleur, il dit : "moïse a été injurié de plus que ça, il s'est pourtant montré constant."

b) boukhari rapporte dans le même chapitre que anas ibn malek disait: "je marchais avec le messager de dieu qui était vêtu d'un manteau à manches et col serré, quand soudain un bédouin le tira fortement par ses vêtements, à tel point que j'ai pu voir l'épaule du prophète marquée par l'étirement. ii dit : "o mohamed ordonne qu'on me donne de l'argent qui t'a été offert par dieu ! " le prophète se retourna vers lui et lui offrit un don."

c) boukhari rapporte encore dans le chapitre de la littérature que aïcha disait : "le prophète a permis tous ce que lui-même faisait, quelques uns refusaient cela par arrogance : le prophète a prononcé une allocution et dit :

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