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c'est avec cette méthode que je pouvais m'éloigner de toutes influences émotionnelles, du fanatisme sectaire, et des tendances nationalistes, en même temps je traverserais le chemin du doute pour arriver à la certitude qui est la bonne voie de dieu.

 

 


debut de la recherche approfondie


les compagnons du prophÈte vu par les chi'ites et les sunnites

la recherche la plus importante me semblait être l'étude de la biographie des compagnons du prophète, leurs actions, leurs croyances parce qu'ils étaient la base de toute notre histoire, et par leur intermédiaire l'islam s'est développé.

d'ailleurs plusieurs savants musulmans convaincus de cette réalité, nous ont devancés et ont mené des recherches dans la biographie des compagnons, plusieurs livres ont été compilés sur ce sujet tel que : "ousoud alghaba" et "al-issabâ" et "mizan-al-itidal" et d'autres livres qui ont parlé de la vie des compagnons avec force d'analyses et de critiques, mais de point de vue des sunnites uniquement.

mais le problème se résume en deux mots : les premiers savants et historiens écrivaient généralement ce qui plaisait et coïncidait avec les opinions des gouverneurs "omayades" et "abbassides" qui étaient connus par leur hostilité et leur opposition à "ahl-al-beyt" (la descendance du prophète) et à leurs partisans. donc pour cela, il n'est pas juste de se baser uniquement sur leurs propos et analyses en délaissant ceux des autres savants musulmans qui ont été persécutés, pourchassés et assassinés par ces gouvernements, tout simplement parce qu'ils étaient les partisans et les fidèles de "ahl-al-beyt". ils étaient la cause des révolutions contre les oppresseurs et les autorités déviées.

le problème principal fût avec les compagnons du prophète eux mêmes, car ils n'étaient pas d'accord avec le désir du messager d'allah, celui de leur écrire et assurer la bonne voie jusqu'au jour du jugement.

ce désaccord a privé la nation islamique d'une vertu unique, l'a jeté dans les ténèbres et l'a divisé en plusieurs groupes tombants dans les querelles intestines, ainsi leurs forces furent dissipées.

ceux qui n'étaient pas d'accord sur la khilafa (succession du prophète), se sont divisés entre un parti régnant et un parti opposant à ce pouvoir, cette division s'est aggravée par la suite lorsque la communauté s'est partagée entre les partisans de ali et les partisans de mouawya.

c'était eux qui ont introduit la discorde sur l'interprétation du livre sacré d'allah (le coran) et sur les hadiths de son messager, ceci a donc conduit des croyances variées, de groupes et de sous-groupes.

de tout cela on a vu naître plusieurs écoles théologiques et philosophiques, et différentes tendances de pensées inspirées par les ambitions politiques dont le seul but était : obtenir le pouvoir.

les musulmans ne se seraient pas divisés s'ils n'avaient été devancés par les compagnons. en effet, il n'y a qu'un seul dieu et qu'un seul coran, et un seul prophète et une seule "kiblâ', tous étaient d'accord sur ce point, mais le désaccord entre les compagnons commença le premier jour après la mort du messager, dans la "sakifa de bani sayda", et ceci a continué jusqu'à nos jours, et cela continuera sans doute encore longtemps.

d'après mes discussions avec les savants chi'ites, j'ai compris que selon eux les compagnons du prophète étaient divisés en trois catégories.

la première catégorie comprenant les bons compagnons qui connaissaient allah et son messager et ont acclamé le prophète jusqu'au dernier moment de leur vie. ils étaient vraiment ses amis en paroles et en actions, ils ne l'ont jamais abandonné ; toujours à ses côtés, ils lui sont restés fidèles après sa mort. dieu le tout-puissant les a alors honorés et loué en plusieurs versets de son saint livre, ainsi ils étaient bénis également par le messager de dieu au cours de plusieurs occasions.

ce groupe de compagnons est mentionné par les chi'ites avec beaucoup de révérences et de respect. ainsi que par les sunnites.

la deuxième catégorie comprend les compagnons qui ont embrassé l'islam et ont suivi le messager d'allah par ambition ou par crainte. ils ont toujours montré leur gratitude au messager d'allah, cependant, ils ont tout de même heurté le messager d'allah en quelques occasions. ils n'ont pas toujours suivi ses ordres, ils l'ont même défié et défié les textes clairs du coran. aussi, ils ont été avertis par le messager d'allah dans plusieurs de ses "hadiths". dès lors, dieu lui-même les a blâmés et démasqué dans divers versets coraniques en les menaçant.

cette catégorie de compagnons est mentionnée par les chi'ites. seulement pour leurs actes et actions, sans respect ni révérence.

la troisième catégorie de compagnons, regroupe les hypocrites qui ont accompagné le messager de dieu pour le décevoir, ils ont prétendu être musulmans mais insidieusement ils étaient portés aux blasphèmes et déçurent l'islam et les musulmans. allah, pour les dévoiler, a révélé toute une sourate qui s'appelle : "sourate ai-mounafikoun", avertissant ainsi de leurs noms et caractères. cette catégorie est maudite par les sunnites et les chi'ites.

il y a cependant un autre troupe spécifique de compagnons qui se sont distingués des autres comme étant les proches parents du prophète, et ayant été bénis par dieu et son messager. ils ont eut une vie morale et exemplaire, des vertus spirituelles et des distinctions personnelles qui leur sont reconnues par allah et son prophète. ces gens sont : ahl-al-beyt (lu descendance du prophète) que dieu a purifié et nous a ordonné de bénir, comme nous le faisons pour le messager lui-même. ii a rendu obligatoire de leur donner le "khoums" (le cinquième de nos épargnes), tout musulman doit les aimer en quitte de récompense du message divin.

ils sont nos leaders et nous devons leur obéir. ce sont les gens experts dans la connaissance, ils connaissent l'interprétation du coran et connaissent aussi bien ses versets décisifs que ses versets allégoriques. ce sont "ahlou adhikr" que le messager de dieu a mis à pied d'égalité avec le coran. ainsi dans sa tradition connue par "hadith atthakalain" (les deux legs de grands poids), il nous a ordonné de les suivre. il les a comparé à l'arche de noé : "quiconque la rejoint sera sauvé et quiconque s'en éloigne sera noyé".

tous les compagnons connaissaient la position de "ahl-al-beyt", ils les vénéraient et les respectaient, les chi'ites les suivent et les placent au-dessus de tous les compagnons et pour prouver cela ils disposent de textes clairs et preuves irréfutables.

les sunnites respectent et vénèrent également "ahl-al-beyt", mais n'acceptent pas la classification susmentionnée et ne considèrent pas les hypocrites parmi les compagnons. ils considèrent plutôt que les compagnons du prophète sont les meilleurs des gens après le messager de dieu ; s'ils classifiaient les compagnons, se serait selon leur ancienneté dans l'islam et le service qu'ils lui ont rendu, pour cela ils mettent les quatre khalifes orthodoxes en première place, viennent ensuite les six autres compagnons parmi les dix auxquels le paradis fût promis d'après eux. de ce tait lorsqu'ils prient et bénissent le prophète et sa descendance, ils ajoutent tous les compagnons sans exception.

je cite ceci d'après mes connaissances des savants sunnites et d'après ce que j'ai entendu des savants chi'ites concernant la classification des compagnons, cela m'a donc obligé à commencer une étude détaillée et approfondie sur la question des compagnons.

je promis à dieu s'il me guide sur la bonne voie, de me débarrasser de tous préjugés émotionnels, d'être neutre et objectif, d'écouter ce que disaient les deux partis et de ne suivre ensuite que le meilleur : basant mes conclusions sur deux preuves

- premièrement : une démarche logique et saine, c'est-à-dire, je me baserai seulement sur ce qui fait l'accord des deux partis surtout en ce qui concerne l'interprétation coranique et la tradition correcte du prophète.

- deuxièmement : la raison. car elle est le plus grand don que dieu a prodigué à l'homme, grâce à elle, celui-ci a été honoré et distingué de dieu du reste de sa création. ainsi lorsqu'il proteste contre ses adorateurs, il leur demande de faire usage de leur raison du meilleur qu'ils puissent. il a dit : "ne comprennent-ils pas...? ne raisonnent-ils pas...?ne voient-ils pas...?" etc.

que mon islam voit la foi en dieu, en ses anges, en ses livres, en ses messager. mahomet est son serviteur et messager. la religion d'allah n'est que l'islam (la soumission).

je ne ferai jamais dépendre ma position sur un compagnon de sa relation avec le prophète, car je ne suis ni omayade, ni abbasside, ni fatimide. je ne nuis pas non plus, ni sunnite ni chi'ite et je n'ai aucune animosité préconçue contre abou-bakr ou omar, ou othman ou ali. même pas contre "wahchi" l'assassin de hamza. car il devint musulman, l'islam banit tout le passé si le repentir et le pardon sont intervenus.

comme je me suis engagé dans cette attitude de recherche afin de connaître la vérité, et comme je me suis débarrassé sincèrement de toutes les croyances périmées, je décidais de commencer cette recherche avec la grâce de dieu, sur tous les compagnons et leurs attitudes.

 

 


les compagnons et le traite d'al-houdaibya

pendant la sixième année après "l'hijra" (l'émigration) du prophète de la mecque vers médine, le messager de dieu avec mille quatre cent de ses compagnons marchaient en direction de la mecque pour accomplir le petit pèlerinage (ai-omra), ils ont campé à "dhou-al-halifa". le prophète a ordonné à ses compagnons de quitter leurs armes et de porter les habits blancs (al ihram), notamment de marquer les moutons et les chameaux qui sont destinés aux sacrifices ; tout cela afin que les koraïchites (les mecquois) sachent qu'ils ne sont pas venus pour la guerre, mais en tant que visiteurs des lieux saints. malgré cela, les mecquois étaient enfermés dans leur arrogance et craignaient de voir leur fierté blessée face aux autres tribus arabes. ils ont donc envoyé une délégation dirigée par "souheil ibn air-al-amiri" afin de demander au prophète de faire demi-tour pour cette année ; en revanche, ils pourraient venir l'année suivante durant trois jours. il posa alors des conditions difficiles qui ont été accepté par le messager d'allah, car les circonstances l'exigeaient et cela lui avait été révélé par dieu.

toutefois, quelques uns des compagnons n'ont pas accepté l'attitude du prophète, et ont montré une forte opposition, "omar ibn el khattab" vint même lui dire : "est-tu vraiment le messager d'allah ?"

le prophète répondit : "oui, je le suis!"

omar demanda :"n'avons-nous pas raison.

nos ennemis n'ont-ils pas tort ?"

le prophète répondit : "oui".

omar dit alors: 'pourquoi faisons-nous une disgrâce envers notre religion ?"

le prophète : "je suis le messager d'allah, je ne lui désobéirai jamais, il est mon soutien!"

omar : "ne nous as-tu pas dis que nous allons entrer dans la maison de dieu et tourner autour de la kaaba ?

le prophète :"oui, mais est-ce que j'ai dis que cela se ferait cette année? "

omar : "non".

le prophète dit : "alors tu vas certainement y venir et tourner autour de la kaaba".

omar se dirigea vers abou-bakr et demanda "n'est-il pas le prophète de dieu ?". ii répondit : "oui!"

omar demanda à abou-bakr les mêmes questions qu'il a posé au prophète, et abou-bakr fit les mêmes réponses. ce dernier ajouta : "il est vraiment le messager d'allah, et il ne lui désobéira pas, dieu est son soutien. sois fidèle envers lui!".

lorsque le prophète a signé le traité, il ordonna à ses compagnons d'égorger les bêtes pour le sacrifice, et de se raser la tête. mais aucun d'entre eux ne le fit, bien que le prophète le répéta trois fois. et vu que personne ne lui a obéit, le prophète entra dans sa tente puis ressorti et ne parla à personne.il égorgea sa bête et demanda à son barbier de lui raser la tête. a ce moment, ils se levèrent, égorgèrent leurs bêtes, et se rasèrent les uns les autres.

ceci est un résumé du traité "d'ai-houdaîbya" tel qu'il est mentionné chez les savants sunnites et chi'ites, ainsi que tous les historiens et les gens de la "sira" (ceux qui rapportent le mode de vie du prophète), comme tabari, ibn athir et ibn saad. et bien d'autres tel que boukhari et mouslim.

j'ai du m'arrêter à ce passage, car il m'était impossible de lire de telles choses sans ressentir un choc et de l'étonnement à l'égard des compagnons et de leur comportement vis-à-vis du prophète. aucun homme sensé ne peut plus prétendre que les compagnons acceptaient corps et âmes les ordres et enseignements du prophète ; car l'histoire d'al-houdaîbya le contredit.

peut-on accepter sans s'interroger le comportement de ces compagnons?

dieu dit :

"non, par le seigneur, ils ne seront de vrais croyants qu'autant qu'ils te soumettront leurs différents, accepteront sans rancœur ta sentence et s'y soumettront entièrement." les femmes 65.

dans l'histoire d'ai-houdaîbya, omar ibn ai-khattab s'était opposé directement au prophète et ne s'était point soumit à lui. au contraire, il avait entamé une querelle en mettant en cause sa qualité de messager d'allah.

s'était-il soumit après les réponses convaincantes du prophète ?

pas du tout ! car il a posé les mêmes questions à abou-baker, mais ni les réponses du prophète ni celles d'abou-baker ne l'ont convaincu.

dieu seul et son messager savaient ce que omar avait fait, bien qu'on ne trouve aucune explication au refus des autres compagnons à se soumettre aux ordres du prophète. aucun d'entre eux ne l'avait écouté, malgré qu'il ait insisté trois fois.

par dieu ! je n'arrive pas à croire ce que je lis !

les ordres du prophète peuvent-ils être négligés à ce point par ses compagnons ?

j'aurais pu rejeter cette histoire si elle avait été rapportée par les chi'ites, en les accusant de détester les compagnons du prophète. mais cette histoire est tellement avérée que tous les savants sunnites l'ont aussi rapporté.

dès le début de ma recherche, je m'étais engagé à accepter tous ce qui était unanime, je me trouvais donc obligé d'accepter cette histoire.

que dois-je dire '? comment excuser ces compagnons qui ont vécus une vingtaine d'années avec le messager d'allah en constatant les miracles, en écoutant les paroles divines nuit et jour, en apprenant comment s'adresser au messager d'allah avec beaucoup de respect. dieu les a menacé de dissiper le bénéfice de leurs oeuvres s'ils élevaient le ton pour couvrir la voix du prophète.

il n'est pas loin de croire que c'est omar ibn ai-khattab, ou tout au moins son attitude à l’égard du prophète, qui a encouragé les autres à montrer leur refus et leur hésitation vis à vis des ordres du messager d'allah.

surtout que ce dernier reconnaîtra plus tard avoir fait des "choses" qu'il ne voudra pas décrire, mais dans d'autres textes il dit : "je ne cesse de jeûner, de prier et de donner l'aumône. puisse dieu me pardonner ce que j'ai dis (1) ". ce qui laisse à croire que omar lui-même savait la gravité de son attitude ce jour-là. c'est une histoire vraiment étonnante, mais véridique.

  1. assira al halabia soulh al-houdaibya volume2 page 706

 

 


les compagnons et la calamite du jeudi

l'histoire raconte que les compagnons étaient regroupés dans la chambre du messager d'allah, trois jours avant sa mort. il leur demanda de lui apporter de quoi écrire un message protecteur qui évitera leur égarement.

mais les compagnons se sont divisés, quelques uns ont désobéi à son ordre en prétendant qu'il divaguait.

en écoutant leur propos, le prophète s'était fâché. il les a chassé de chez lui sans rien écrire.

en voici quelques détails

ibn abbas raconte : "c'était un jeudi, et quel jeudi !. le messager d'allah était très malade, il déclara : "approchez-vous, je veux vous écrire un message qui vous protégera de l'égarement et de la déviation." omar a dit : "le prophète est trop souffrant et il nous suffit de lire le coran, le livre de dieu!".

les compagnons se divisèrent en grandes querelles. les uns disaient "qu'il nous écrive son message qui évitera l'égarement!" d'autres se rangeaient aux côtés de omar.

lorsque leurs voix s'élevèrent du fait de leurs querelles et leurs divergences, le prophète dit : "allez-vous en! sortez de chez moi".

ibn-abbas qui rapportait cette histoire, pleurait et disait : "la plus grande calamité et le plus grand malheur se sont produits ce jour-là, car le prophète a été empêché d'écrire ce qu'il voulait".(1).

cet événement est certain et ne recèle aucun doute, puisque tous les savants et historiens chi'ites et sunnites l'ont rapporté, donc je dois l'accepter. mais toujours avec étonnement, et une fois de plus, je n'arrive pas à comprendre l'attitude d'omar ibn al-khattab à l'égard des ordres prophétiques ?? et de quel ordre s'agit -il ? un ordre qui protège toute la communauté musulmane de l'erreur et de la déviation.

ce message devait mentionner des prescriptions nouvelles aux musulmans pour dissiper leurs doutes.

laissons de côté ce que rapportent les chi'ites : "le messager d'allah voulait confirmer son successeur en écrivant le nom de ali, et omar pressentant cela, l'en aurait empêché"

ils ne peuvent nous convaincre par leur interprétation inacceptable pour le moment.

mais trouve-t-on une explication valable à cet événement amer qui a mit le messager d'allah en colère au point qu'il chassa les compagnons de chez lui. et au point qu'ibn abbas pleurait jusqu'à mouiller le gravier de ses larmes, rien qu'en se souvenant de ce jour qu'il appela "la grande calamité".

les sunnites qui ne peuvent démentir cette histoire disent : "omar a eu pitié du prophète qui souffrait de sa maladie et voulait qu'il se repose".

cette interprétation est loin d'être juste. j'ai essayé moi même de trouver quelques excuses pour omar, mais l'histoire ne me l'autorise pas: même en essayant de changer le terme "divaguant" par trop "souffrant", je n'arrive pas à innocenter les propos d'omar.

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