si une telle situation venait à se présenter, les femmes seraient sûrement les perdantes, car de par leur nature elles ont une capacité de production inférieure à celle des hommes, alors que leurs dépenses sont supérieures aux leurs. leurs règles, leurs grossesses, leurs douleurs dues au port de l'enfant et à son allaitement, les placent dans une position qui exige la protection des hommes. elles ont besoin de plus de droits et de moins de responsabilités. cette position n'est pas particulière aux êtres humains. elle sapplique également à tous les animaux vivant en couple. dans le cas de tous ces animaux, le mâle protège instinctivement sa partenaire femelle.
si nous prenons en considération la position particulière naturelle et innée de l'homme et de la femme, tout en insistant sur leur égalité sur le plan humain et l'égalité de leurs droits communs à l'être humain, nous remarquons que la nature a mis la femme dans une position très appropriée qui ne lèse ni sa personne ni sa personnalité.
pour nous faire une idée des conséquences du fait d'ignorer la position naturelle respective de l'homme et de la femme, voyons dabord ce que ceux qui sont allés jusquau bout de ce chemin ont dit ou écrit à ce propos.
il y a quelque temps, un article intéressant est paru dans la revue américaine "coronet". il mérite d'être lu. il raconte la plainte d'une femme qui explique comment les femmes qui travaillent ont perdu, au nom de l'égalité et de la liberté entre l'homme et la femme, les soins dont on les entourait auparavant : avant, les femmes n'étaient pas tenues de soulever un poids supérieur à 25 livres alors que cette limite n'existait pas pour les hommes. elle dit quactuellement les conditions de travail à l'usine general motors dans l'etat d'ohio, où près de 2.500 femmes ouvrières travaillent dur, ont considérablement changé. ainsi, elle se voit obligée maintenant de tenir une machine très lourde, ou de nettoyer un four métallique de 250 livres qu'un ouvrier musclé et bien bâti a placé là quelques minutes auparavant. elle se sent, après un tel travail, complètement exténuée et meurtrie. elle dit qu'elle doit, toutes les minutes, accrocher avec un cric une mouche de 60 à 120 centimètres, pesant 35 livres, et qu'elle a toujours les mains gonflées et endolories.
cet article décrit ensuite lanxiété et langoisse d'une autre femme dont le mari est marin dans la navy. cette femme raconte que lamiral a décidé daffecter un certain nombre de femmes pour travailler avec les marins sur les navires. un navire avec un équipage de 40 femmes et 480 hommes est ainsi parti en mission. a son retour de mission, les pires craintes des épouses des marins se sont avérées justifiées. en effet, on a appris que non seulement il y eut de nombreuses idylles amoureuses à bord du navire, mais la plupart des femmes ont eu des rapports sexuels avec plus d'un homme.
larticle rapporte que dans l'etat de floride, les veuves sont très soucieuses depuis la libération des femmes, parce qu'un juge de cet etat a déclaré inconstitutionnel un article de loi qui exonérait des impôts sur les revenus les veuves qui ne possédaient pas plus de 500 dollars, en arguant que cette loi constitue une discrimination contre les hommes et au profit des femmes.
larticle ajoute que les veuves de floride sont les premières à pâtir de cette tendance à l'égalité des sexes. le tour des autres viendra. pour beaucoup de gens la question est de savoir si les femmes ont perdu beaucoup plus qu'elles n'ont gagné à la suite de leur "libération" ? mais nous disons à quoi bon cette interrogation ? les jeux sont faits. cette année, vingt-sept amendements à la constitution américaine ont été adoptés, en vertu desquels tous les privilèges liés au sexe de l'individu sont considérés comme inconstitutionnels. ainsi les craintes exprimées par le professeur ruscobound, de l'université de harvard, selon lesquelles la libération de la femme aura des conséquences regrettables pour la position légale de la femme aux etats-unis.
g. irvin, un sénateur de caroline du nord, après avoir étudié la société américaine où les hommes et les femmes ont des droits égaux, propose que tous les codes familiaux soient amendés et que les hommes naient plus à couvrir le budget de la famille.
selon cette revue, un jour mme macdaniel dit que certaines ouvrières de son usine souffrent d'hémorragies internes parce qu'elles soulèvent des objets lourds, et que ces femmes désirent revenir à leur ancienne position. elles veulent être considérées comme des femmes et non pas comme de simples ouvrières. pour les partisans de l'égalité tout semble très simple. ils sont assis tranquillement dans leurs appartements luxueux et parlent de l'égalité des droits, mais ils n'ont jamais mis les pieds dans les usines où la plupart des femmes salariées de ce pays doivent travailler. mme macdaniel dit qu'elle ne veut pas de cette égalit, parce qu'elle ne peut faire de travaux manuels. les hommes sont plus forts que les femmes. elle préfère laisser tomber le travail plutôt que rivaliser avec les hommes. les privilèges que les femmes qui travaillent en ohio ont perdus valent bien mieux que les bénéfices qu'elles ont gagnés sous la protection de la loi des travailleurs. les femmes ont perdu leur personnalité. on ne sait pas ce qu'elles auraient gagné après leur émancipation. la position ? peut-être la position d'un petit nombre a été améliorée, mais pas celle de la majorité.
tel était l'essentiel de larticle. il apparaît clairement, daprès son contenu, que ces femmes sont si écurées par ce qu'on leur a imposé au nom de la liberté et de l'égalité, qu'elles sont devenues allergiques à ces deux mots. elles oublient que ce ne sont pas les mots qu'il faut blâmer. l'homme et la femme sont deux étoiles, avec leurs orbites distinctes dont elles ne doivent pas sortir :
«le soleil ne peut rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour. chacun
d'eux vogue dans son orbite.»
(sourate yâssîne, 36 : 40)
leur bonheur, tout comme le bonheur de toute la société humaine, dépend de la condition dans laquelle ils se meuvent dans leurs orbites distinctes. la liberté et l'égalité ne peuvent être utiles que si chacun des deux sexes suit son cours naturel.
lorsque nous disons que la question des droits de la femme à la maison et dans la société doit être réexaminée ou réévaluée, et qu'il ne faut pas qu'elle reste dans les limites de sa précédente évaluation, nous entendons par là que nous devons être guidés par la nature et prendre en considération toutes les expériences heureuses et malheureuses du passé, et spécialement celles du siècle courant. c'est par la suite seulement que laction en faveur des droits de la femme devient vraiment positive.
il est admis par tout ami ou ennemi que c'est le saint coran qui a ravivé les
droits de la femme. même les adversaires admettent du moins que le noble coran a
franchi, à l'époque de sa révélation, un grand pas vers lamélioration de la
condition des femmes et la restauration de leurs droits humains. le saint coran
a fait renaître les droits de la femme en sa qualité d'être humain et de
partenaire de l'homme dans l'humanité et les droits humains, mais sans négliger
la qualité spécifique de la femme ou de l'homme. en dautres termes, le coran na
pas oublié la nature de la femme. c'est pourquoi il existe une parfaite harmonie
entre les commandements de la nature et les commandements du saint coran. la
femme dans le coran est la même que la femme dans la nature. ces deux grands
livres divins, l'un créé, lautre compilé, se conforment pleinement l'un avec
lautre. le principal but de notre livre est de projeter la lumière sur cette
harmonie et cette conformité, et de les expliquer.
le problème des relations familiales n'est pas, à notre époque, si simple qu'il puisse être résolu à travers des sondages d'opinion parmi les jeunes gens et les jeunes filles, ni à travers des séminaires. il n'est pas confiné à un seul pays, et aucun pays na pu prétendre lavoir réglé avec succès.
will durant, le célèbre philosophe et auteur de "l'histoire de la civilisation"(3) écrit : «si nous supposions que nous vivions en lan 2000, et que nous voulions savoir quel était l'événement le plus important du 1er quart du 20e siècle, nous remarquerions que ce ne fut ni la 1ère guerre mondiale, ni la révolution russe, mais le changement opéré dans la position de la femme. rarement l'histoire a connu un tel changement incroyable en si peu de temps. le foyer familial, qui avait été jusqualors la base de l'organisation sociale, le système conjugal qui avait constitué une prévention contre la débauche et une garantie de la stabilité de la vie familiale, la loi morale complexe qui nous avait aidé à passer de la barbarie à la culture et à une conduite sociale disciplinée, tout ceci a été balayé par ce changement révolutionnaire.»
même maintenant, alors que nous vivons au 3e quart du 20e siècle nous entendons plus que jamais les gens se plaindre de l'effondrement du système du foyer, de laffaiblissement de la base matrimoniale, de la tendance des jeunes hommes à éviter le mariage et des femmes à détester la maternité, de la détérioration des rapports entre les parents (notamment les mères) et les enfants, du penchant de la femme à la vulgarité, du remplacement de lamour par une sensualité vulgaire, de fla croissance du nombre des divorces et des enfants illégitimes, et de la raréfication de la sincérité et de la cordialité entre la femme et le mari.
il est regrettable que certaines gens mal informées pensent que les questions relatives aux rapports familiaux sont similaires aux problèmes de l'organisation du tourisme, de la conduite d'un taxi ou d'un bus, de l'installation de réseaux de canalisations d'eau et d'électricité qui sont résolus par les européens depuis longtemps, et que, étant donné notre inefficacité ou notre incompétence face à telles difficultés, nous devons suivre leur exemple le plus tôt possible.
c'est là une pure illusion. les européens sont les plus grandes victimes des problèmes familiaux. ils en souffrent plus que quiconque et leurs intellectuels le reconnaissent volontiers. vivant à côté de la question de l'éducation féminine, ils sont sur ce point dans un désordre total et très loin de leur avance sur les autres domaines, technologiques, scientifiques, etc. leur vie familiale est de loin moins heureuse que la nôtre.
daucuns pensent que la détérioration et la corruption du système familial sont dues à la libération de la femme, laquelle libération à son tour résulte inévitablement de la vie industrielle et du progrès de la science et de la civilisation. c'est une question du déterminisme historique. ils estiment que nous navons dautre alternative que de nous soumettre à la corruption et au chaos, et d'oublier le bonheur familial que nous vivions auparavant.
cette façon de penser est très superficielle et enfantine. nous admettons que la vie industrielle a affecté les relations familiales et continue de le faire, mais les principaux facteurs qui perturbent la vie familiale en europe sont au nombre de deux.
l'un d'eux consiste en les coutumes, les usages et les lois absurdes et cruels qui prévalaient en europe jusquau siècle dernier. c'est seulement à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle que la femme a obtenu le droit de posséder une propriété.
lautre facteur est le fait que ceux qui s'étaient occupés de lamélioration de la position de la femme ont choisi une mauvaise voie. ils ont cherché à embellir ses sourcils, mais ils ont fini par la priver de la vue.
encore plus que la vie industrielle, ce sont les vieilles lois de l'europe et les réformes des modernistes qui doivent assumer la responsabilité du chaos et de la confusion actuels. c'est pourquoi nous, musulmans d'orient, nous ne sommes nullement obligés de suivre la voie qu'ils ont empruntée, et de tomber dans la fondrière dans laquelle ils sont tombés. nous devons être prudents vis-à-vis de la vie occidentale.
nous devons considérer la vie en occident avec prudence. lorsque nous
cherchons à utiliser et à acquérir leurs sciences, leurs industries, leurs
techniques et certains de leurs règlements sociaux commandables, nous devons
nous abstenir d'imiter leurs coutumes, usages et lois qui leur ont apporté tant
de malheurs. nous devons éviter par exemple damender notre code civil et nos
relations sociales en vue de les conformer aux lois européennes.
un jour, une fille, lair perturbée, vint voir le saint prophète et lui dit :
o messager dallah ! mon père ma fait une grande injustice.
que ta-t-il donc fait, lui demanda le prophète ?
il a un neveu et il ma mariée à lui sans mon consentement, répondit-elle.
consens donc à ce qu'il ta donné et sois la femme de ton cousin, dit le prophète.
mais je naime pas mon cousin. comment pourrais-je par conséquent me marier avec un homme que je naime pas, protesta-t-elle ?
dans ce cas-là, pas de problème. si tu ne laimes pas, choisis une autre personne que tu aimerais, la rassura le noble prophète.
en fait, je laime beaucoup et je naime personne dautre, et je ne veux me marier avec personne dautre. mais parce que mon père ma mariée sans demander mon avis, je suis venue te voir pour t'en parler. je voulais t'entendre dire justement ce que tu viens de dire. je voulais que toutes les femmes sachent que les pères n'ont pas le droit de décider ce qui leur plairait et de marier leurs filles à qui ils aimeraient.
cette histoire a été rapportée par d'éminents juristes dans des ouvrages hagiographiques qui font autorité tels que "al-masâlik" (dal-chahîd al-thânî)(4), et "jawâhir al-kalâm". pendant l'époque pré-islamique, les arabes, comme tous les autres peuples de l'époque, croyaient qu'ils avaient une pleine autorité sur leurs filles et leurs surs, et parfois même sur leurs mères. ils ne reconnaissaient pas à la femme le droit de choisir son mari, ce choix étant le privilège exclusif du père, du frère, et en leur absence, de l'oncle paternel, et ce à tel point qu'un père se permettait d'offrir sa fille en mariage avant même sa naissance. un homme pouvait conclure un contrat avec un autre, en vertu duquel si le premier avait une fille, celle-ci devrait se marier avec le second lorsqu'elle serait grande.
un jour, au cours de son dernier pèlerinage, le saint prophète vit un homme sapprocher de lui et lui dire :
jai une plainte à déposer.
oui, qu'est-ce qu'il y a, demanda le noble prophète ?