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`Âyechah s'empare de basrah

dans l'intervalle, les dirigeants des insurgés s'efforcèrent d'attirer ibn honayf, le gouvemeur de basrah, dans leur campement en lui envoyant des messages amicaux, mais il soupçonna une tricherie derrière ces messages et s'enferma chez lui en se faisant suppléer par `ammâr dans son poste. talhah et zubayr, prenant avec eux une élite de leurs partisans, une nuit de tempête, se mêlèrent à l'assemblée des priants dans la mosquée, surprirent le gouverneur, et après avoir tué quarante hommes de sa garde, ils le firent prisonnier. le jour suivant, hâkim ibn jabalah essaya de libérer le prisonnier, mais il perdit la vie et celle de soixante-dix partisans dans cette tentative. une bataille sérieuse fit rage dans la ville, aboutissant à une déconfiture totale et à des pertes considérables parmi les partisans de `alî. `Âyechah entra en grand apparat dans la ville, et le gouvernement de basrah, ainsi que le trésor, passèrent aux mains des insurgés.

peu après la capture de `othmân ibn honayf, on demanda à `Âyechah comment elle voulait qu'on disposât de lui. elle le condamna à mort, mais sur les instances d'une femme de sa suite elle consentit à épargner sa vie. il fut toutefois condamné à subir des maux encore pires jusqu'à ce qu'il pût échapper à ses ravisseurs. les poils de sa barbe, ses moustaches et ses sourcils furent arrachés un à un, et il fut honteusement exposé au pilori.


`alî apprend la nouvelle de la révolte de`Âyechah

le lecteur se demandera sans doute avec anxiété ce que faisait `alî, le calife, pendant tout ce temps-là. nous allons donc laisser de c8té les insurgés, maintenant maîtres de basrah, pour suivre les traces de `alî. les nouvelles des troubles survenus à la mecque étaient parvenues à médine. mais `alî avait dit que tant qu'une action de grande envergure des insurgés n'aurait pas menacé l'unité de l'islam, il ne prendrait pas de mesures énergiques contre eux. après quelques temps, om salma, qui avait repoussé fermement les propositions de `Âyechah à la mecque, comme on l'a vu plus haut, s'étant rendue à médine rapidement après le départ des insurgés pour basrah, avait informé `alî de la révolte de `Âyechah, talhah et zubayr. un autre message, en provenance d'om al-fadhl la veuve d'al-`abbâs, qui se trouvait à la mecque, était parvenu également à `alî, faisant état des mouvements des rebelles contre le calife et de leur marche sur basrah.

en apprenant cette nouvelle, `alî avait fait rassembler les gens dans la grande mosquée et les avait appelés aux armes pour poursuivre les rebelles. le discours éloquent et les appels chaleureux du calife avaient été accueillis avec froideur et apathie par l'assemblée. personne ne paraissait prêt à répondre à l'appel, notamment parce que certains dans l'auditoire avaient pris en considération le fait que la personne contre laquelle on les pressait de prendre les armes n'était autre que la mère des croyants, `Âyechah, et redoutaient une guerre civile; d'autres encore se demandaient si `alî n'avait pas été impliqué indirectement dans la mort de `othmân. pendant trois jours consécutifs. `alî fit de son mieux pour que les gens bougent et réagissent. finalement, le troisième jour, ziyâd ibn handhalah se leva et s'avança vers `alî en disant : "laisse-les rester à l'arrière, moi, j'avancerai". suivant son exemple, deux ançâr, abul-hathim et khazima ibn thâbit s'avancèrent en prononçant ces propos: "le prince des croyants est innocent du meurtre de `othmân, nous devons le rejoindre". sur-le-champ abû qatâda, un autre ançârî, un homme distingué, se leva et, tirant son épée, s'exclama : "le messager de dieu, que la paix soit sur lui, m'avait ceint avec cette épée. je l'ai gardée rengainée depuis longtemps, mais à présent il est grand temps de la dégainer contre ces méchants hommes qui trompent toujours le peuple" (simon ockley's his. sar., p. 300). même om salma dit avec zèle (2) : "Ô commandeur des croyants ! si la loi le permettait, je t'aurais accompagné dans ton expédition, mais je sais que tu ne me le permets pas. aussi je t'offre les services de mon fils `omar b. abî salma, qui m'est plus cher que ma propre vie. laisse-le partir avec toi pour partager vos chances". `alî accepta l'offre et `omar ibn abî salma l'accompagna dans l'expédition. c'était un homme de valeur, de piété et de beaucoup d'autres qualités, et il sera nommé plus tard, gouverneur de bahrein.


la marche de `atî contre `Âyechah

finalement, une armée de neuf cents hommes put être levée difficilement. l'attitude froide des médinois dans cette conjoncture critique découragea tellement `alî qu'il décida de ne pas revenir parmi eux et de choisir un autre endroit pour le siège de son gouvernement. il sortit cependant à la tête de cette petite force de neuf cents hommes dans l'intention de surprendre les rebelles sur leur chemin vers basrah. arrivé à rabdhah (aux abords de najd), il constata que les insurgés étaient déjà partis et qu'ils se trouvaient bien loin devant. bien que rejoint dans sa marche par les banî tay et quelques autres tribus loyales, il n'était pas suffisamment équipé pour avancer davantage. aussi ordonna-t-il qu'on fasse halte à thî-q`ar (thîqâr), en attendant l'arrivée de renforts de kûfa, ville à laquelle il avait envoyé mohammad ibn abî bakr et `abdullâh ibn ja`far pour demander à son gouvemeur abû mûsâ al-ach`arî d'inciter les gens à rejoindre leur calife afin d'aller avec lui auprès des rebelles et d'essayer de réunir les gens divisés.


la conduite d'abû mûsâ al-ach`arî envers le calife

abû mûsâ al-ach`arî n'était pas bien disposé envers le calife, qui avait auparavant envoyé `ammâr ibn chahab pour le remplacer, comme nous l'avons déjà vu. en outre, c'était un homme qui manquait d'enthousiasme dans l'accomplissement de ses tâches. `Âyechah lui avait déjà écrit des lettres pour dissuader ses concitoyens de prêter serment d'allégeance à `alî et pour les persuader de se lever pour venger le meurtre de `othmân. prenant acte du succès de `Âyechah à basrah, il avait déjà commencé à nuancer son allégeance à `alî et à défendre la cause de `Âyechah devant les gens. lorsque les messagers du calife arrivèrent à kûfa et qu'ils délivrèrent leur message, un silence complet règna sur l'assemblée dans la mosquée. finalement les gens demandèrent à abû mûsâ ce qu'il leur conseillait à propos de la demande du calife de le rejoindre. i1 répondit gravement que sortir ou rester à la maison étaient deux choses différentes. le premier était un acte pour le monde d'ici-bas, le second pour celui de la vie future. a eux donc de choisir. choqués par ces propos tendancieux, les envoyés du calife lui en firent le reproche. ce à quoi il répondit que le serment d'allégeance envers `othmân l'engageait encore - tout comme il engageait encore leur maître (c'est-à-dire `alî) - ainsi que son peuple, lequel était déterminé à liquider les assassins du défunt calife où qu'ils se trouvent, et que, aussi longtemps que les meurtriers resteraient tranquilles, il ne participerait à aucune expédition. i1 demanda à mohammad ibn abî bakr et `abdullâh ibn ja`far de retourner chez `alî pour lui répéter ce qu'il venait de leur dire.

dans l'intervalle, `othmân ibn honayf, l'ex-gouverneur de basrah, se rendit à thî-qa`r. i1 était dans un dr6le d'état. le calife le reconnut et lui dit en souriant qu'il l'avait laissé un vieil homme et qu'il revenait auprès de lui tel un jeune imberbe. en fait, `othmân avait eu une barbe remarquablement belle, dont la perte, doublée de la perte de ses cheveux et sourcils lui donnait une apparence étrange. i1 raconta à `alî ses mésaventures avec les dirigeants des insurgés, et le calife sympathisa avec lui pour les souffrances qu'il avait subies, et le réconforta en l'assurant que ses peines seraient comptées comme mérites. puis il dit que les hommes qui avaient été les premiers à le reconnaître comme calife, étaient aussi les premiers à abjurer leur serment d'allégeance et les premiers à se rebeller contre lui. il s'étonna de leur soumission volontaire à abû bakr, `omar et `othmân, et de leur opposition à lui-même.

aussitôt que mohammad ibn abî bakr et `abdullâh ibn ja`far retournèrent à médine et rapportèrent ce qu'abû mûsâ avait dit, le calife dépêcha ibn `abbâs et mâlik al-achtar à kûfa où ils délivrèrent le message du calife demandant l'assis- tance des kûfites. mais au lieu d'encourager ces derniers à répondre à l'appel du calife, abû mûsâ leur dit : "frères ! les compagnons du prophète sont plus savants que les non-compagnons à propos de dieu et de son prophète. le désaccord est parmi les compagnons qui savent mieux à qui il faut faire confiance. vous ne devez donc pas vous mêler de leurs affaires, car le prophète a dit une fois : "il y aura des troubles pendant lesquels il vaudra mieux (pour le musulman) être couché que réveillé, réveillé qu'assis, assis que debout, debout qu'en marche, en marche que sur une monture". rengainez donc vos épées, cassez vos arcs et déposez vos lances. gardez tranquillement vos maisons et accueillez-y avec hospitalité les blessés jusqu'à ce que les troubles cessent. laissez les compagnons du prophète se mettre tous d'accord entre eux. vous n'avez besoin de faire la guerre contre aucun d'entre eux. que ceux qui sont venus vous voir de médine, retournent d'où ils sont venus".


abû mûsâ a1-ach`arî démis de ses fonctions de gouverneur de kûfa

 lorsque ibn `abbâs et mâlik al-achtar retournèrent à médine et rapportèrent au calife ce qu'avait fait abû mûsâ al- ach`arî, il envoya son fils, al-hassan, accompagné de `ammâr ibn yâcir qui avait été pendant un temps gouverneur de kûfa durant le règne du calife `omar, et qui avait été très maltraité par la suite par le calife `othmân pour ses remarques franches. mâlik al-achtar (un homme d'initiative et de détermination, qui exerçait une grande influence sur les kûfites) et qui avait été irrité par les équivoques d'abû mûsâ lors de sa précédentes mission, suivit al-hassan dans son voyage, en compagnie de qardhah ibn ka`b al-ançârî qui venait d'être nommé gouverneur de kûfa en remplacement d'abû mûsâ al-ach`arî. abû mûsâ les reçut tout à fait respectueusement, mais lorsqu'on demanda aux kûfites, rassemblés dans la mosquée, leur participation à l'expédition contre les insurgés, conformément au message du calife, il s'y opposa aussi vigoureusement qu'il l'avait fait auparavant, invoquant le même hadith, cité dans le précédent paragraphe, à savoir : "il y aura des troubles pendant lesquels il vaudra mieux être couché que réveillé, etc". `ammâr ibn yâcir, le vénérable compagnon favori du prophète, âgé alors d'environ quatre-vingt dix ans, un soldat austère et vétéran, et à présent général de cavalerie dans l'armée de `alî, ayant entendu le discours malicieux d'abû mûsâ, lui répliqua vivement qu'il avait fait un mauvais usage de la parole du prophète, laquelle visait à réprimander des hommes de l'espèce d'abû mûsâ lui-même, qu'il valait mieux qu'ils restent couchés que réveillés, assis que debout, etc... cependant, abû mûsâ persistait à décourager les gens de répondre aux propositions des envoyés de `alî. un tumulte s'éleva lorsque zayd ibn sihân intervint pour lire une lettre de `Âyechah lui commandant soit de rester neutre soit de la rejoindre. après avoir fait la lecture de cette lettre, il en sortit une autre adressée au grand public de kûfa, leur demandant de faire de même. après la lecture de ces deux lettres, il fit remarquer : "le coran et le prophète commândent qu'elle (`Âyechah) reste tranquille chez elle, et que nous combattions jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de sédition. elle nous ordonne donc de jouer son rôle alors qu'elle a pris le n6tre pour elle". d'aucuns parmi l'assistance reprochèrent à zayd sa remarque contre la mère des croyants. abû mûsâ reprit son discours pour poursuivre son opposition au calife, ce qui conduisit certains parmi les auditeurs à lui reprocher son infidélité et sa déloyauté et à l'obliger à quitter la chaire qui fut ensuite occupée par al-hssan ibn `alî.

abû mûsâ dut quitter non seulement la chaire, mais aussi le mosquée tout de suite, quelques soldats de la garnison stationnée au palais du gouverneur étant venus se plaindre d'avoir été battus sévèrement avec des bâtons. i1 est à noter que le débat se déroulait à la mosquée, mâlik al-achtar avait pris avec lui un groupe de ses partisans et s'était emparé par surprise du palais du gouverneur, et les hommes de la garnison avaient été bruyamment battus et envoyés à la mosquée pour interrompre le débat. cette prompte action eut l'effet escompté. en outre elle rendit l'impassibilité froide de la conduite d'abû mûsâ tellement ridicule et méprisable que les sentiments du peuple se retournèrent immédiatement contre lui. lorsqu'il sortit de la mosquée, il se rendit hâtivement à son palais où mâlik lui ordonna de vider les lieux immédiatement. la foule assemblée à l'entrée était prête à piller ses biens, mais mâlik intervint et impartit à abû mûsâ un délai de vingt-quatre heures pour qu'il emportât ses effets.


al-hassan ibn `alî réussit une levée de neuf mille kûfites

du haut de sa chaire, al-hassan adressa avec éloquence à l'assemblée un discours dans lequel "i1 confirrma l'innocence de son père en ce qui concerne l'assassinat de `othmân. i1 dit que son père, soit avait tort, soit subissait une injustice. s'il avait tort, dieu 1'en punirait et s'il subissait une injustice, il lui viendrait en aide. l'affaire était donc entre les mains du très-haut. talhah et zubayr qui avaient été les premiers à inaugurer son califat, avaient été aussi les premiers à se retourner contre lui. qu'avait-il donc fait, en tant que calife, pour mériter cette opposition ? quelle injustice avait-il commise ? quelle avidité ou quel égoïsme avait-il manifestés" (w. irving's succ. of mohd., p. 177). l'éloquence d'al-hassan eut un pouvoir réel sur l'assistance. les chefs des tribus se dirent les uns aux autres qu'ils avaient tendu leurs mains en guise d'allégeance à `alî, et que ce dernier leur avait fait honneur en leur demandant d'être les arbitres dans une si importante affaire. ils regrettèrent de n'avoir pas tenu compte des précédents messagers du calife, ce qui avait conduit ce dernier à députer son fils pour demander leur assistance. ils conclurent finalement qu'ils devaient obéir à leur calife et répondre à une demande si raisonnable. a1-hassan leur dit qu'il allait retourner auprès de son père et que ceux qui se croyaient prêts à l'accompagner devaient le faire, alors que les autres pouvaient le suivre par voie de terre ou par bateaux. ainsi neuf mille kûfites rejoignirent `alî par terre et par bateaux. en leur souhaitant la bienvenue, `alî leur dit: "je vous ai fait venir ici pour être témoins entre nous et nos frères de basrah. s'ils acceptent de se soumettre pacifiquement, c'est tout ce que nous désirons, mais s'ils persistent dans leur révolte, nous les amènerons à la réconciliation gentiment, à moins qu'ils ne se mettent à nous offenser. pour notre part, nous ne négligerons rien qui puisse, d'une façon ou d'une autre, contribuer à un arrangement que nous devons préférer à la désolation de la guerre" (s. ockley's his. sar. p. 305). l'armée du calife, ayant reçu des renforts de diverses régions, devint forte d'environ vingt mille hommes qui s'avancèrent vers basrah. pendant qu'il était stationné avec son année à thî-qâr, `alî avait écrit des lettres à `Âyechah, talhah et zubayr pour les mettre en garde contre les démarches déraisonnables qu'ils avaient entreprises, et pour leur dire qu'aucun d'entre eux ne pouvait prétendre être le vengeur du sang de `othmân, ce dernier étant un omayyade, alors qu'aucun d'eux n'appartenait aux banî `omayyah. `Âyechah avait répondu que les choses étaient arrivées à un point où les avertissements n'avaient plus aucune utilité, alors que talhah et zubayr ne donnèrent pas de réponse écrite, se contentant de faire parvenir à `alî un mot pour l'informer qu'ils n'étaient pas disposés à obéir à ses ordres et qu'il avait toute la liberté de faire ce qu'il voulait.


l'arrivée de `alî à basrah

l'armée de `Âyechah comptait trente mille hommes dont la plupart étaient de nouvelles recrues, alors que celle de `alî se composait principalement de vétérans, d'hommes ayant déjà servi dans les forces armées, et de compagnons du prophète. lorsque `alî apparut avec ses forces armées déployées en un imposant ordre de bataille devant basrah, `Âyechah et ses confédérés furent frappés de terreur. une fois proche de basrah, `alî envoya qa`qâ` ibn `amr, un compagnon du prophète, aux dirigeants des rebelles en vue de négocier avec eux un plan de paix, si possible. `Âyechah répondit que `alî devait négocier personnellement avec eux. lorsque `alî arriva, des messages circulèrent dans les rangs des forces hostiles en vue de compromettre la négociation. on voyait `alî, talhah et zubayr tenir de longues conversations, faisant le va-et-vient ensemble à la vue des deux armées, et les négociations paraissaient tellement dans la bonne voie que tout le monde pensa qu'on allait aboutir sûrement à un arrangement pacifique; car par son impressionnante éloquence, `alî toucha les cœurs de talhah et de zubayr en les mettant en garde contre le jugement du ciel et en les défiant à une ordalie où l'on invoquerait la malédiction divine contre ceux qui avaient encouragé et suggéré le meurtre de `othmân et incité les malfaiteurs à le commettre. au cours de l'un de leurs entretiens, `alî demanda à zubayr : "as-tu oublié le jour où le messager de dieu t'avait demandé si tu n'aimais pas son cher "fils" `alî et où tu lui as répondu : "si". ne te rappelles-tu pas cette prédiction du prophète : "cependant, il arrivera un jour où tu te soulèveras contre lui et où tu apporteras des misères à lui et à tous les musulmans". zubayr répondit qu'il s'en souvenait parfaitement, qu'il se sentait désolé, que s'il s'en était souvenu auparavant, il n'aurait jamais porté les armes contre lui. zubayr semblait donc déterminé à ne pas se battre contre `alî. i1 retourna à son camp et informa `Âyechah de ce qui s'était passé entre lui et `alî. "on dit qu'à la suite de cette allusion à la prédiction du prophète, zubayr renonça à combattre contre `alî, mais malgré ladite prédiction prophétique, `Âyechah était si pleine de haine contre `alî qu'elle ne pouvait accepter aucun arrangement, à n'importe quelle condition. d'autres disent que c'est le fils de zubayr, `abdullâh (adopté par `Âyechah) qui l'avait fait changer d'avis en lui demandant si c'était la peur des troupes de `alî qui l'avait conduit à cette volte-face. a ceci zubayr répondit "non mais le serment prêté à `alî". `abdullâh lui suggéra alors d'expier son serment en libérant un esclave, ce qui l'amena à se préparer sans plus d'hésitation à combattre contre `alî" (s. ockley's his. sar., p. 307).

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