on dit que, parmi quelques tribus sauvages, lorsqu'une femme avait plus d'un prétendant, elle avait l'habitude de les persuader de se battre en duel. celui qui sortait vainqueur de ce duel ou qui tuait son rival, était considéré comme digne de se marier avec elle.
les journaux ont rapporté qu'une fille de téhéran avait convaincu deux garçons de se battre en duel devant elle. du point de vue de ceux qui pensent que le pouvoir signifie seulement la force brute, et qui croient que l'histoire des relations homme/femme ne contient rien dautre que des cas de cruauté et d'exploitation, il est incroyable que le sexe faible et beau soit capable d'inciter deux représentants du sexe fort l'un contre lautre. mais pour ceux qui ont un peu de connaissance sur l'étonnant et mystérieux pouvoir que la nature a accordé à la femme, il n'y a rien de bizarre là-dedans.
la femme a eu beaucoup d'influence sur l'homme. son influence sur l'homme a été plus grande que celle de l'homme sur elle. l'homme est redevable à la femme, à sa chasteté, et à sa pudeur charmeuse, de ses nombreuses réalisations en matière dart, de bravoure et de courage. la femme compte pour beaucoup dans la construction de sa personnalité et dans le développement de son génie. la femme a construit l'homme, et l'homme a construit la société. si la femme perd ses qualités de chasteté, de pudeur et de réserve, et qu'elle essaie de jouer le rôle de l'homme, il s'ensuivra tout dabord qu'elle sera dépréciée, puis que l'homme perdra sa nature humaine, et enfin, que la société sera ruinée.
cette capacité de la femme -qui lui a permis de préserver sa personnalité à travers l'histoire, qui la empêchée de courir derrière les hommes, qui a conduit les hommes à venir frapper à sa porte en tant que solliciteurs, et à se disputer ou à se battre même à mort pour elle, qui a fixé pour elle comme devise la pudeur et la chasteté, qui a fait d'elle une personnalité entourée d'un halo de secret, qui a fait d'elle l'inspiratrice de l'homme, la créatrice de son amour, la source de son art, de son courage et de son génie, qui a rendu l'homme flatteur et dragueur et la conduit à la modestie et à labnégation devant elle- c'est cette même faculté qui a amené l'homme à offrir à la femme, lors du mariage, un cadeau au nom de dot.
la dot est un article d'une loi naturelle générale, inscrit dans le fondement de la création, et promulgué par la nature.
la forme de la dot décrite ci-dessus dans la cinquième étape n'est pas une invention du coran. tout ce que le coran a fait, c'est de la restaurer dans sa forme naturelle et originelle. dans son style élégant inimitable, le coran dit : «donnez aux femmes leur cadeau de mariage sans contrepartie...» (sourate al-nisâ', 4 : 4). cela veut dire que la dot appartient exclusivement aux femmes, et c'est un cadeau qui doit être offert à elles directement, et il na rien à voir avec les frères ou les pères.
dans cette courte phrase le coran fait référence à trois points fondamentaux :
1 - tout dabord, il a employé, pour la dot le terme "sadoqah" qui signifie véracité et sincérité et non pas le mot "mehr". ainsi, la dot est un symbole de la cordialité de l'homme qui la paie. ce point a été mentionné par un nombre de commentateurs du saint coran, tel que : al-zamakh-charî, lauteur du célèbre commentaire (tafsîr) : "al-kach-châf". de même le célèbre philologue al-râghib al-içfahânî explique dans son lexique du coran que la dot a été appelée "sadoqah", parce que ce mot est le symbole de la sincérité de la foi.
2 - deuxièmement, il est clair, daprès le verset ci-dessus, que la dot doit être payée directement à la femme, et que ses parents n'y ont pas de droit. la dot n'est pas une compensation des efforts qu'ils ont déployés pour l'éducation de leur fille.
3 - troisièmement, il est clair que la dot n'est rien dautre qu'un cadeau et un présent.
la loi de la bi-sexualité n'est pas confinée aux êtres humains. elle prévaut aussi dans le royaume des animaux. bien que les deux sexes aient besoin l'un de lautre, le mâle a plus besoin de la femelle et prend l'initiative de gagner ses faveurs. voilà pourquoi le mâle nabuse pas de sa force supérieure, et montre une attitude humble devant la femelle.
même lorsqu'un homme et une femme veulent établir des relations sexuelles illégales et sautorisent lamour libre, c'est l'homme qui offre des cadeaux à la femme. lorsqu'ils consomment un café, un thé, ou un plat ensemble, c'est l'homme qui considère qu'il est de son devoir de payer la consommation. la femme considère qu'il est humiliant pour elle de dépenser de largent pour l'homme. un garçon a besoin de beaucoup dargent pour se permettre une vie de débauche, alors que pour une fille, une telle vie lui permet plutôt de recevoir des dons. de telles coutumes, qui sont communes aux relations légales et illégales, ont pour origine la dissemblance des sentiments de l'homme et de la femme l'un envers lautre.
en occident, où les droits familiaux ont été pervertis au nom de l'égalité des droits de l'homme, et où des tentatives ont été faites pour réserver des fonctions similaires à l'homme et à la femme dans la vie domestique, l'homme continue encore à assumer son rôle naturel dans le domaine de lamour libre. en amour libre, il continue d'offrir des cadeaux à la femme et de supporter ses dépenses, alors que dans le domaine du mariage européen, non seulement la dot n'existe pas, mais la femme doit de plus supporter une lourde responsabilité concernant les dépenses domestiques. cela signifie que lamour, en europe, est plus naturel que le mariage.
la dot est un exemple qui indique que l'homme et la femme ont été créés avec des génies dissemblables, et que la loi de la création leur a imparti des droits naturels et innés dissemblables.
dans le chapitre précédent, nous avons exposé la philosophie et l'origine de la dot. il ressortait de cet exposé que la loi de la création avait fixé la relation entre les deux sexes, et déterminé pour chacun d'eux un rôle différent dans la vie. il en ressortait aussi que la tradition de la dot dérivait des sentiments affectueux et aimables de l'homme, et de son sens de la domination et de la rudesse. le rôle joué par la femme à cet égard a procédé de son sens particulier de la réserve, et non de sa faiblesse ni du fait qu'elle soit désarmée. le paiement de la dot est un moyen de rehausser la valeur de l'homme, prescrit par la loi de la nature. la dot lui confère une personnalité. sa valeur morale est plus élevée que sa valeur matérielle.
le saint coran a aboli beaucoup de coutumes obscurantistes (jahilistes, préislamiques) arabes relatives à la dot, et a rétabli celle-ci selon sa forme naturelle et primitive.
pendant l'ère préislamique (obscurantiste) les parents pensaient que la dot leur appartenait exclusivement à titre de compensation des peines qu'ils avaient prises pour élever la fille.
il est écrit dans al-kach-châf, le célèbre tafsîr (commentaire) du coran, que lorsque une fille était née et qu'on voulait féliciter son père à cette occasion, on lui disait : «que ce vase de musc te rapporte beaucoup», ce qui veut dire : «que ta fortune croisse grâce à elle».
a l'époque pré-islamique, les pères et, en leur absence, les frères, agissant en tant que tuteurs naturels de la fille, mariaient celle-ci selon leur propre volonté et non selon son désir à elle. en même temps, ils considéraient la dot comme leur appartenant personnellement. parfois, ils échangeaient leurs filles respectives. ainsi, un homme offrait sa fille ou sa sur en mariage à un autre, contre lacceptation que ce dernier lui offre sa fille ou sa sur en mariage. dans tel type de mariage, qu'on appelait "mariage de chighâr", aucune de deux femmes n'obtenait de dot. l'islam a aboli cette coutume. le saint prophète a dit à ce propos : «il n'y a pas d'échange de filles ou de surs en islam».
selon les traditions islamiques, non seulement le père na aucun droit sur la dot de sa fille, mais il est également interdit d'inclure dans laccord du mariage une clause additionnelle prévoyant une paie quelconque pour lui. en dautres termes, un père n'est autorisé à tirer aucun gain financier du mariage de sa fille.
l'islam a aboli aussi la coutume consistant en le fait qu'un homme travaillait pour le compte de son futur beau-père, lorsque largent ne servait pas encore d'intermédiaire dans les opérations d'échange. cette coutume navait pas pour origine seulement la volonté des pères de tirer profit de leurs filles, mais il y avait une autre raison aussi, liée parfois aux caractéristiques spécifiques de cette période de civilisation, et ne constituant pas forcément une injustice caractérisée. en tout état de cause, il n'y a pas de doute sur l'existence d'une telle coutume à cette époque reculée de l'histoire.
l'histoire de moïse et de chuayb, relatée dans le coran, confirme l'existence de cette coutume. en effet, lorsque moïse arriva, pendant son voyage vers l'egypte, au puits de madyân, il prit pitié pour les filles de chuayb qui restaient debout dans un coin avec leurs moutons, sans que personne ne se préoccupât d'elles, et il puisa de l'eau pour elles. celles-ci, retournant à la maison, racontèrent ce qui s'était passé à leur père, lequel renvoya l'une d'elles à moïse pour l'inviter à venir à la maison. après avoir fait connaissance l'un avec lautre, chuayb dit un jour à moïse : «je voudrais t'offrir l'une de mes filles en mariage, à condition que tu travailles pour moi pendant huit ans. et, si tu le désires, tu peux travailler deux ans en plus, en tout dix ans». moïse accepta l'offre et devint le beau-fils de chuayb. cette coutume était courante à cette époque-là. la raison en était double. tout dabord la monnaie n'existait pas, et le seul service que pouvait rendre le futur époux à son futur beau-père ou à sa future épouse était de travailler pour eux. la seconde raison était l'existence de la coutume de la dot. selon les sociologues, la coutume consistant en ce que le père de la mariée fournisse l'équipement ou le nécessaire du mariage de la fille est l'une des plus vieilles traditions. or, pour pouvoir fournir cette dépense, le père demandait au fiancé de sa fille, soit de travailler pour lui, soit de payer de largent. pratiquement, ce qu'il prenait de son beau-fils, était au bénéfice de sa fille.
en tout cas, l'islam a procédé à l'éradication de cette coutume et, depuis, le père de la mariée na aucun droit sur la dot, même s'il veut consacrer cette dot à la dépense qu'il voudrait consentir à sa fille. seule la mariée elle-même a le droit de la dépenser comme elle l'entend.
pendant la période pré-islamique, il existait aussi dautres coutumes, qui privaient pratiquement la femme de sa dot. l'une de ces coutumes était celle d'hériter la femme du défunt. ainsi, si un homme mourait, son fils ou son frère héritait ses droits conjugaux concernant sa femme, au même titre qu'il héritait sa propriété. le frère, ou le fils, de la personne décédée avait le droit soit de remarier sa veuve à quelqu'un dautre et de toucher la dot, soit d'en faire sa propre femme contre une dot déjà payée à elle par le défunt.
le saint coran a aussi supprimé cette coutume, et dit : «o vous qui croyez ! il ne vous est pas permis de recevoir des femmes en héritage contre leur gré.» (sourate al-nisâ', 4 : 19)
dans un autre verset, le saint coran a totalement banni le mariage de quelqu'un avec la femme de son père (la belle-mère), même si elle est consentante : «n'épousez pas les femmes que vos pères ont eues pour épouses.» (sourate al-nisâ', 4 : 22)
le saint coran a aboli toute coutume qui privait la femme de sa dot. l'une de ces coutumes était que, lorsqu'un homme ne s'intéressait plus à sa femme, il la harcelait pour qu'elle accepte de divorcer avec lui et de lui restituer une partie ou la totalité de la dot qu'elle avait reçue lors du mariage. le saint coran dit à ce propos : «ni de leur créer [à vos femmes] de contraintes pour vous emparer d'une partie de ce que vous leur avez donné.» (sourate al-nisâ', 4 : 19)
une autre coutume odieuse consistait en ceci qu'un homme se mariait avec une femme qu'il désirait et lui payait une dot élevée, mais que lorsqu'il se lassait d'elle et qu'il désirait une autre femme, il accusait la première dadultère et la diffamait en vue de rompre le contrat de mariage et de reprendre la dot qu'il avait payée pour elle. là encore, le coran a aboli cette coutume et la interdite.
l'un des principes incontestables de l'islam est qu'un homme na pas de droit sur les biens de sa femme, et qu'il na pas le droit de l'obliger à travailler. si la femme travaille et gagne de largent, le mari ne peut en disposer sans son consentement. sur ce point, il n'y a pas de différence entre l'homme et la femme. contrairement à la coutume qui prévalait en europe chrétienne jusquau début du 20e siècle, la femme n'est pas, du point de vue islamique, sous le contrôle de son mari en matière financière. elle a une indépendance totale dans ses finances. bien que l'islam ait accordé une indépendance économique complète à la femme, et qu'il nait donné aucun droit au mari sur la propriété de sa femme, il a pourtant retenu le système de la dot. cela montre que, du point de vue islamique, la dot n'est pas payée à la femme pour que le mari exploite, par la suite, celle-ci économiquement et utilise son énergie physique. l'islam a son propre système de dot, qui ne doit être confondu avec aucun autre système. les objections que les autres systèmes de dot suscitent ne sont pas valables lorsqu'il sagit du système islamique.
comme on la vu dans le chapitre précédent, le saint coran a décrit la dot comme "un cadeau sans contrepartie". selon le coran, elle est obligatoire. le coran a minutieusement pris en considération toutes les caractéristiques de la nature humaine. et, afin de sassurer que ni l'homme ni la femme n'oublient les rôles respectifs qui leur ont été fixés par la nature, il souligne la nécessité de la dot. le rôle de la femme est de répondre à lamour de l'homme. c'est bien si elle aime un homme, mais son amour devrait être une réaction à l'initiative qu'il prend lui-même. si elle tombe amoureuse d'un homme qui ne veut pas d'elle, elle essuiera sûrement un échec, et ce sera un choc et un coup dur pour sa personnalité. mais si son amour est une réponse à lamour de l'homme, il n'y aura ni échec, ni choc.
est-il vrai que la femme n'est pas sincère, c'est-à-dire qu'elle n'est pas conséquente en amour, et qu'on ne peut pas compter sur elle ? c'est à la fois vrai et faux. c'est vrai si l'initiative vient d'elle. si c'est elle qui tombe amoureuse la première, son amour n'est pas digne de confiance. elle perdra rapidement son intérêt pour l'homme dont elle est tombée amoureuse. mais c'est faux si son amour est une réponse à lamour sincère de l'homme. car, dans un tel cas, il est peu probable que cet amour se dissipe, à moins que l'homme lui-même se désintéresse d'elle. là, évidemment, son amour se fanera. tel est lamour naturel de la femme.
c'est à cause du cas de la première sorte damour que la femme est notoirement célèbre pour son infidélité, et c'est à cause de la seconde sorte damour qu'elle est exaltée pour sa sincérité. si la société cherche la stabilité et la solidité du lien conjugal, elle na pas dautre alternative que de suivre la façon dont le coran a prescrit des rôles distincts pour l'homme et la femme. la loi de la dot est en conformité avec la nature, parce qu'elle symbolise le fait que lamour doit être initialement exprimé par l'homme et accepté seulement comme une réponse positive par la femme. l'homme offre un cadeau comme symbole de son amour et de son respect pour la femme. c'est pourquoi, il est inapproprié dabroger cette loi qui constitue une section de la loi fondamentale promulguée par la nature elle-même.