l'ecole d'ahl - ul - bayt: premiere des cinq ecoles

 

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lorsque les deux versets précités confèrent la qualité de pureté aux ahl-ul-bayt -'alî, fâtimah, al-hassan et al-hussayn- nous devons comprendre que cette pureté s'applique à la totalité de leur être, la pureté de la pensée, de l'âme, de la conscience et de la conduite. une pureté qui exclut toute souillure, tout élément contaminé et étranger à l'esprit de l'islam. leur pureté s'identifie à celle de l'islam dans toute son originalité et s'incarne dans leur pensée, leur conduite, leurs sentiments. par conséquent, l'islam qu'ils prêchent est à l'abri de toute contamination, de toute intrusion, de toute erreur et de toute déviation, allah les ayant purifiés et dépouillés de tout péché, et ayant établi leur droiture et leur intégrité. c'est pour préserver la pureté de l'islam et permettre aux musulmans de ne pas s'écarter de ses enseignements, que le saint coran a rendu obligatoire l'amour et l'obéissance envers eux.

dans le verset de mubâhalah, allah défie, par les ahl-ul-bayt, les détracteurs de l'islam. et c'est parce qu'ils occupent une position privilégiée auprès de lui qu'il ordonne au saint prophète de se mettre à la tête de cette constellation pure pour lancer un défi aux ennemis d'allah, un défi que personne ne saurait oser relever, puisque lancé par une élite de gens pieux dont la prière de demande (du'â') est à coup sûr exaucé et entendu par allah. car allah ne refuse pas la demande de ceux qu'il a tant privilégiés, purifiés et rapprochés de lui.

dans ce verset, il y a des détails linguistiques auxquels il est impératif de s'arrêter et qu'il est indispensable d'expliquer dans leur contexte précis si l'on veut éviter toute confusion et tout malentendu. le verset parle de "nous-mêmes", de "nos femmes" et de "nos fils", et le prophète a amené 'alî, fâtimah, al-hassan et al-hussayn. si le prophète n'était pas sorti précisément avec ces quatre personnes, on aurait pu penser que "nos femmes" désigne les épouses du prophète en général, "nos enfants", fâtimah et les autres filles du prophète, et "nous-mêmes", le prophète tout seul. mais, en sortant avec ces quatre personnes, à l'exclusion de toute autre, le prophète a écarté toute ambiguïté et nous a fait savoir que l'élite et l'avant-garde des femmes de la ummah, c'est fâtimah, que l'élite des fils des musulmans sont bien al-hassan et al-hussayn -que le saint coran a établis comme étant les fils du prophète. enfin, le saint coran a considéré 'alî comme faisant partie du prophète lui-même ("nous-mêmes").

le verset de Çalât

«oui, allah et ses anges prient sur le prophète. o vous les croyants ! priez sur lui et appelez sur lui le salut.» (sourate al-ahzâb, 33: 56)

dans les versets précédents, le saint coran a parlé de la pureté des ahl-ul-bayt et de l'obligation de les aimer, tout en les désignant.

les exégètes ont précisé leur identité et leurs noms. dans le verset dont nous traitons ici, allah annonce comme un ordre obligatoire la prière sur le prophète et sur sa famille. une telle obligation réaffirme et rehausse la position des ahl-ul-bayt, et ne laisse aucun doute sur l'obligation faite à la ummah de les révérer.

al-fakhr al-râzî a mentionné, dans son "tafsîr al-kabîr", l'explication de ce verset faite par le prophète. il écrit à ce propos :

«lorsque l'on a demandé au prophète : "o messager d'allah ! comment prier sur toi ?", il a répondu : «dites: "o allah ! prie sur muhammad et sur les Âle muhammad, comme tu a prié sur ibrâhîm et sur les Âle ibrâhîm ; et bénis muhammad et les Âle muhammad comme tu as béni ibrâhîm et les Âle ibrâhîm ; en effet, tu es digne de louanges et de gloire."»

et avant d'introduire ce hadith, il a exposé l'exégèse, l'interprétation, de ce verset en faisant ce commentaire:

«c'est la preuve, chez les châfi'ites, que cet ordre [de prier sur muhammad] est une obligation

(56). ainsi, la prière sur le prophète devient obligatoire ; tout en n'étant pas obligatoire en dehors du tachah-hud, elle est obligatoire dans le tachah-hud.»

(57)

et al-râzî de s'interroger:

«si allah et ses anges prient sur lui [le prophète], en quoi aurait-il besoin de notre prière ?»

a cette interrogation, nous répondons que la prière sur lui ne soulève pas la question de savoir s'il a besoin ou non de notre prière ; autrement il n'aurait pas besoin non plus de la prière des anges, une fois qu'il a la prière d'allah !

l'ordre nous est intimé de prier sur lui, par compassion pour nous, car notre prière sur lui nous donne l'occasion de le glorifier afin qu'allah nous en récompense. c'est pourquoi le prophète a dit:

«quiconque prie sur moi une fois, allah prie sur lui dix fois.»

dans "al-dur al-manthûr", d'al-Çiyûtî, 'abdur razzâq, ibn abî chîbah, ahmad, 'abd ibn hamîd, al-bukhârî, muslim, abû dâwûd, al-tirmithî, al-nasâ'î, ibn mâjah et ibn marduwayh ont rapporté de ka'ab ibn 'ajrah:

«un homme a dit: "o messager d'allah ! pour ce qui est du salut sur toi, nous l'avons compris. mais comment prier sur toi ?" le prophète répondit : "dites: o allah ! prie sur muhammad et sur les Âle muhammad [la famille de muhammad], comme tu as prié sur ibrâhîm et sur les Âle ibrâhîm; en effet, tu es digne de louanges et de gloire."»

il y a, en dehors de ce récit, dix-huit hadith qui établissent que les Âle du prophète lui sont associés dans la prière, et ces hadith sont rapportés par les auteurs de sunan et de recueils, en citant plusieurs compagnons dont : ibn 'abbâs, talhah, abû sa'îd al-khidrî, abû hurayrah, abû mas'ûd al-ançârî, buraydah, ibn mas'ûd, ka'ad ibn 'umrah et 'alî.

a ce propos, ahmad et al-tirmithî ont rapporté de l'imam al-hassan ibn 'alî que le prophète avait dit :

«l'avare est celui qui ne prie pas sur moi lorsque je suis évoqué chez lui.»

(58)

ainsi, les jurisconsultes s'accordent-ils pour affirmer l'obligation de la prière sur muhammad et sur les Âle muhammad pendant le tachah-hud de la prière rituelle

(59) et l'obligation d'évoquer les Âle muhammad dans la prière.

lorsqu'on observe bien ce verset, on comprend clairement la raison d'être de cette législation et de son caractère d'obligation, à savoir la glorification des Âle muhammad, qu'allah a purifiés totalement en les dépouillant de toute souillure, afin que la ummah suive leur exemple, emprunte leur voie, et résolve ses différends en se référant à eux.

ainsi, si la prière rituelle est considérée comme nulle et non avenue lorsqu'on omet de prier sur les Âle muhammad, c'est parce que ceux-ci sont l'avant-garde de la ummah et doivent être reconnus comme l'exemple à suivre. si leur droiture n'était pas garantie, et si la justesse de tout ce qu'ils ont fait n'était pas incontestable, allah n'aurait pas ordonné aux musulmans de toutes les époques de s'attacher à eux et de prier sur eux dans chaque prière rituelle. cette répétition de la prière sur muhammad et les Âle muhammad, et l'obligation de la faire dans la prière rituelle, visent à attirer l'attention des musulmans, pendant chaque prière, sur leur importance, leur position et la nécessité de les suivre, de marcher sur leurs traces et de s'attacher à eux.

la sourate al-insân

«les hommes purs boiront à une coupe dont le mélange sera de camphre. les serviteurs d'allah boiront à des sources que nous ferons jaillir en abondance. ils tenaient fidèlement leurs promesses, ils redoutaient un jour dont le mal sera universel. ils nourrissaient le pauvre, l'orphelin et le captif, pour l'amour d'allah. "nous vous nourrissons pour plaire à allah seul ; nous n'attendons de vous ni récompense, ni gratitude. oui, nous redoutons, de la part de notre seigneur, un jour menaçant et catastrophique." mais allah les a protégés du malheur de ce jour. il leur fera rencontrer la fraîcheur et la joie. ils les récompensera pour leur patience, en leur donnant un jardin et des vêtements de soie. là, accoudés sur des lits d'apparat, ils n'auront à subir ni soleil ardent, ni froid glacial. ses ombrages seront cueillis. on fera circuler parmi eux des vases d'argent et des coupes de cristal, de cristal d'argent, et remplies jusqu'au bord. ils boiront à une coupe dont le mélange sera de gingembre, puisé à une source nommée là-bas: "salsabil". des éphèbes immortels circuleront autour d'eux. tu les compareras, quand tu les verras, à des perles détachées. quand tu regarderas là-bas, tu verras un délice et un faste royal. ils porteront des vêtements verts, de satin et de brocart. ils seront parés de bracelets d'argent. leur seigneur les abreuvera d'une boisson très pure. "cela vous est accordé comme récompense. votre zèle a été reconnu."» (sourate al-insân, 76 : 5-22)

dans ces versets bénis, le saint coran parle des ahl-ul-bayt, et les place au sommet de la crainte révérencielle. il les présente comme des modèles et des exemples à suivre par l'humanité, afin que les générations leur emboîtent le pas et marchent sur leurs traces. l'événement historique à l'occasion duquel ces versets bénis sont descendus met en évidence la position élevée des ahl-ul-bayt, leur sublimité dans l'application et l'observance de la chari'ah, leur dévouement aux préceptes d'allah, et indique qu'ils sont des gens pieux qui guident vers le paradis quiconque les suit et suit leur voie.

en effet, al-zamakh-charî écrit, dans son tafsîr (exégèse) de ces versets:

«selon ibn 'abbâs, al-hassan et al-hussayn sont tombés malades un jour, et le messager d'allah est venu, avec d'autres personnes, leur rendre visite. il dit [à l'imam 'alî]: "o abû-l-hassan ! pourquoi ne fais-tu pas une promesse à allah pour [la guérison de] tes fils ?". 'alî, fâtimah et fidh-dhah, la servante, promirent de jeûner pendant trois jours s'ils guérissaient. il s'ensuivit qu'ils guérirent. [pour le repas de l'iftâr] 'alî emprunta trois Çâ' [mesure de grains] d'orge, dont fâtimah moulut un pour cuire cinq pains, un pain chacun. alors que chacun d'eux avait pris son pain pour rompre le jeûne, n quémandeur se présenta, et leur dit : "que la salut soit sur vous, ô gens de la maison de muhammad ! je suis un musulman pauvre. nourrissez-moi, allah vous nourrira des tables du paradis !" ils lui offrirent alors généreusement leurs pains, et passèrent la nuit sans avaler autre chose que de l'eau. ils passèrent la journée du lendemain en jeûne. le soir, lorsqu'ils voulurent rompre le jeûne, et alors qu'ils s'apprêtaient à manger leur nourriture, un orphelin se présenta, et ils le nourrirent. le surlendemain, un prisonnier de guerre se présenta au même moment, et ils agirent de la même manière [que les soirs précédents]. le matin du quatrième jour, 'alî amena al-hassan et al-hussayn chez le prophète qui, les voyant trembler de faim comme des poussins, dit : "que cela me fait mal, l'état dans lequel vous vous trouvez !" sur ce, il les ramena chez fâtimah, et il vit celle-ci dans son mihrâb

(60), le ventre collé au dos et les yeux creux. cela le chagrina. l'ange jibrîl descendit alors et dit : "tiens, ô muhammad ! allah te bénit par les gens de ta maison!" puis il récita la sourate.

(61)»

al-tabarsî a relaté le même récit dans son tafsîr "majma' al-bayân". il a aussi rapporté le récit suivant :

«'alî ibn ibrâhîm a mentionné que son père lui avait raconté, en citant 'abdullâh ibn maymûn, qui citait abî 'abdullâh [ja'far al-Çâdiq], lequel avait dit : "il y avait de l'orge chez fâtimah. on en fit un peu de bouillie qu'ils

(62) s'apprêtaient à manger. a ce moment-là, un pauvre se présenta et dit : "qu'allah vous entoure de sa miséricorde !" alors, 'alî lui donna le tiers de la bouillie. tout de suite après, un orphelin se présenta et dit : "qu'allah vous entoure de sa miséricorde !" et 'alî lui offrit un tiers de la bouillie. puis un captif se présenta et dit: "qu'allah vous entoure de sa miséricorde !" 'alî lui donna le troisième tiers [de la bouillie d'orge] sans qu'ils en aient pris même une goutte pour eux. allah fit descendre à leur propos, et à cette occasion, des versets qui s'appliquent à tout croyant qui fait de même pour l'amour d'allah. c'est là une indication que la sourate en question

(63) était "madanite" [médinoise = révélée à médine]

(64). selon abû hamzah al-thamalî, dans son tafsîr : "al-hassan ibn al-hassan, abû 'abdullâh ibn al-hassan, m'a informé que toute la sourate a été révélée à propos de 'alî et de fâtimah."»

(65)

parlant des motifs de la révélation de cette parole d'allah : «ils nourrissent le pauvre, l'orphelin et le captif pour l'amour d'allah...», al-wâhidî a écrit:

«selon 'atâ', citant ibn 'abbâs : "le motif en est que 'alî ibn abî tâlib a offert un jour ses services pour arroser des dattiers pendant toute une nuit, contre un peu d'orge. lorsqu'il reçut l'orge, le lendemain matin, il en moulut le tiers et on en fit un mets appelé al-khazîrah. quand le mets fut prêt, un pauvre se présenta, et on le lui donna. puis on fit cuire le reste de l'orge. lorsque ce fut prêt, un captif polythéiste se présenta, et on lui donna le mets. et ils restèrent à jeun ce jour-là. ce verset fut alors révélé, à cette occasion." ainsi, les exégètes s'accordent-ils pour affirmer que ce verset a été révélé à propos de 'alî et de sa famille [fâtimah, al-hassan et al-hussayn], bien que les récits divergent quant à la narration de l'événement.»

(66)(42)

on peut donc voir, dans ce verset, un témoignage indiquant que les ahl-ul-bayt sont des gens pieux, qui dent vers le paradis ceux qui les suivent.

quelques-uns des versets coraniques concernant amîr al-mu'minîn 'alî ibn abî tâlib

de nombreux versets coraniques ont été révélés à propos du "frère" du messager d'allah et doyen de sa famille, l'imam 'alî ibn abî tâlib, qui a été élevé dans la maison du prophète depuis sa première enfance

(67).

il a grandi auprès de lui, y a acquis son caractère, a cru en lui dès l'âge de dix ans, et l'a suivi. puis il est devenu son porte-étendard, son soldat courageux dans toutes les batailles : badr, ohod, hunayn, al-ahzâb, khaybar, thât-al-salâçil et dans bien d'autres combats au terme desquels l'islam a remporté la victoire. le prophète lui-même a témoigné du courage et du rôle de l'imam 'alî dans ces batailles victorieuses, et son témoignage constitue une décoration éternelle qui orne à jamais les pages de l'histoire et qui matérialise, à l'intention de l'humanité, l'idée suprême du sacrifice et du jihâd.

nous verrons, après la lecture des motifs de la révélation, que les versets révélés à propos du commandeur des croyants et l'imam des musulmans, 'alî ibn abî tâlib -mis à part ceux que nous avons mentionnés à propos de l'ensemble des ahl-ul-bayt- parlent:

a) du courage de l'imam 'alî et de son sacrifice sur le chemin d'allah ;

b) de son endurance face aux ennemis et aux moqueries qu'on lui faisait subir ;

c) de sa piété, de sa crainte révérencielle, de son action, de son offrande, et de sa direction des croyants.

mentionnons-en quelques exemples:

le verset de la wilâyah

«vous n'avez pas de maître en dehors d'allah et de son prophète, et de ceux qui croient: ceux qui s'acquittent de la prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement. ceux qui prennent pour maîtres allah, son prophète et les croyants : voilà ceux qui forment le parti d'allah, et qui seront les vainqueurs!» (sourate al-mâ'idah, 5 : 55-56)

selon al-zamakh-charî, dans "al-kach-châf":

«il [ce verset] a été révélé à propos de 'alî (qu'allah ennoblisse son visage) lorsqu'un mendiant l'a sollicité pendant qu'il était en position d'inclination dans sa prière, et qu'il a laissé tomber pour lui sa bague -qui flottait à son petit doigt- sans interrompre sa prière. si vous vous demandez comment il [ce verset] peut être relatif à 'alî (qu'allah ennoblisse son visage), alors que le terme désigne un pluriel, je vous répondrai : si le terme désigne un pluriel, bien qu'il s'agisse d'un seul homme, c'est pour inciter les gens à faire comme lui -dans le but d'obtenir la récompense qu'il a obtenue - et pour rappeler que la nature des croyants devrait être tellement soucieuse de la piété, de la bienfaisance et du secours envers les pauvres, que même quand ils sont en train de faire la prière, ils ne devraient pas ajourner l'accomplissement d'une action de bienfaisance - qui ne supporte aucun retard- jusqu'à la fin de leur prière.»

(68)

citant al-kalbî, et parlant des circonstances de la révélation de ce verset : «vous n'avez pas de maître en dehors d'allah et de son prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement», al-wâhidî a écrit:

«la fin de ce verset concerne 'alî (que la satisfaction d'allah lui soit acquise), car il a donné sa bague à un mendiant pendant qu'il se trouvait dans la phase d'inclination de sa prière.»

(69)

un grand nombre d'ouvrages de tafsîr et de hadith ont affirmé que ce verset a été révélé à propos de 'alî. pour plus de détails concernant ces livres, le lecteur peut consulter l'annexe n° 4, à la fin de cet ouvrage.

autres versets

il y a de nombreux versets - dont le texte et l'explication ne sauraient être contenus dans le cadre de notre présente recherche- qui parlent de la position des ahl-ul-bayt, de leur honorabilité, et de la grandeur de leur personnalité. quelques-uns d'entre eux concernent le père de cet arbre béni, l'imam 'alî. le lecteur peut les trouver dans les livres de tafsîr, de hadith et les biographies, dans les chapitres relatifs aux "circonstances de la révélation". nous mentionnons ci-après quelques-uns de ces versets:

1) «tu n'es qu'un avertisseur. un guide est donné à chaque peuple.» (sourate al-ra'd, 13 : 7)

il est dit à ce propos que le prophète a posé sa main sur sa poitrine et a dit : «je suis un avertisseur, et le guide de tout peuple.» puis, pointant sa main vers l'imam 'alî, il a ajouté : «tu es celui qui guide, ô 'alî ! c'est par toi que seront guidés les croyants après moi.»

(70)

2) «le croyant serait-il semblable au pervers? ils ne sont pas égaux!» (sourate al-sajdah, 32 : 16)

dans ce verset, 'alî est désigné comme le croyant, et al-walid ibn 'oqbah comme le pervers.

(71)

3) «celui auquel une preuve de son seigneur a été donnée peut-il rester dans le doute ? d'autant plus qu'un témoin venu de la part de son seigneur lui communique ceci.» (sourate hûd,11 : 17)

c'est au prophète qu'une preuve de son seigneur a été donnée, et c'est l'imam 'alî qui est le témoin

(72).

4) «... sachez qu'allah est son maître, et qu'il a pour soutien jibrîl et tout homme juste parmi les croyants...» (sourate al-tahrîm, 66 : 4)

le juste parmi les croyants, c'est 'alî ibn abî tâlib

(73)

5) «... et qu'une oreille attentive le retienne.» (sourate al-hâqqah, 69 : 12)

selon de nombreux témoignages, lorsque le prophète a récité ce verset, en se tournant vers 'alî pour lui dire : «j'ai demandé à allah que ce soit ton oreille» 'alî répondit : «je n'ai jamais oublié quelque chose que j'avais entendu du messager d'allah.»

(74)

selon al-wâhidî, parlant des circonstances de la révélation de ce verset, on rapporte ce hadith, qui remonte à buraydah:

«le messager d'allah a dit à 'alî: "allah m'a ordonné de te rapprocher de moi et de ne pas t'en éloigner, de t'apprendre et de te faire retenir, et allah a voulu que tu retiennes. c'est pourquoi ce verset a été révélé : "... et qu'une oreille attentive le retienne."»

6) «... le miséricordieux accordera son amour à ceux qui auront cru et qui auront accompli des oeuvres bonnes.» (sourate maryam, 19: 96)

selon les hadith, le messager d'allah a dit à l'imam 'alî :

«o 'alî ! dis : "o allah ! garde pour moi un pacte chez toi, et suscite dans les poitrines des croyants un amour pour moi."» c'est dans ces circonstances qu'allah a révélé ce verset relatif à 'alî.»

(75)

7) «quant à ceux qui croient et qui accomplissent des oeuvres bonnes, voilà le meilleur de l'humanité.» (sourate al-bayyenah, 98 : 7)

selon des hadith concordants, le prophète dit à l'imam 'alî, à ce propos : «ceux-là sont toi-même et tes chi'ites.»

(76)

8) «placerez-vous celui qui donne à boire aux pèlerins et qui est chargé du service de la mosquée sacrée, au même rang que celui qui croit en allah et au jour dernier ?...» (sourate al-tawbah, 9 : 19)

selon les hadith, sont visés dans ce verset, d'une part talhah et al-'abbâs -désignés par le premier terme de la comparaison-, et d'autre part l'imam 'alî -comme celui qui croit.

(77)   ahl-ul-bayt dans la sunnah du saint prophete

quiconque lit attentivement la sunnah du prophète et sa biographie pratique, et observe ses rapports avec les gens de sa maison ('alî, fâtimah et leurs deux fils)

(78), comprend que ces "gens de la maison" ont un rôle et une responsabilité missionnaires et civilisateurs uniques dans l'histoire de cette ummah, rôle et responsabilité que, sur ordre d'allah, le prophète planifiait, et à l'acceptation desquels il préparait la communauté musulmane.

cette planification à long terme a commencé lorsque allah a donné l'ordre à son messager de marier sa fille fâtimah à l'imam 'alî ibn abî tâlib, pour former un lignage béni dont les ramifications s'étendraient aux horizons de la ummah, et côtoieraient son cheminement historique.

en effet, le prophète a dit à l'imam 'alî, lorsqu'il lui a annoncé son intention de lui accorder la main de fâtimah : «allah m'a ordonné de te marier à fâtimah pour un "mahr"

(79)de quatre cents "mithqâl"

(80)d'argent, si tu y consens.» 'alî répondit : «j'y consens, ô messager d'allah !» selon ibn anas, le prophète dit alors: «qu'allah vous unisse, qu'il rende heureuse votre destinée, qu'il vous bénisse et fasse sortir de vous une descendance nombreuse et bonne.» et anas de commenter : «par allah ! il a effectivement fait sortir d'eux une descendance nombreuse et bonne !»

(81)

selon un autre hadith, lorsque le prophète a marié fâtimah à 'alî, il est entré chez elle et l'a appelée. umm ayman

(82) a alors apporté un récipient dans lequel il y avait de l'eau. le prophète a pris un peu d'eau dans sa bouche, et il l'a soufflée sur la tête de fâtimah et entre ses deux seins, en prononçant cette imploration : «o allah! je la place, ainsi que sa descendance, sous ta protection contre satan le réprouvé.» puis, s'adressant à 'alî, il lui dit : «apporte-moi de l'eau.» lorsque 'alî lui en eut apporté, il lui en jeta un peu sur la tête et entre les deux épaules, en prononçant cette imploration : «o allah ! je le place, ainsi que sa descendance, sous ta protection contre satan le réprouvé.»

selon un autre récit «il demanda de l'eau, avec laquelle il fit ses ablutions, puis il versa un peu d'eau sur 'alî et fâtimah en disant : "félicite-les pour leur postérité."»

(83)

il est établi que le prophète repoussait systématiquement les requêtes de tous ceux qui se présentaient pour demander la main de fâtimah, en leur disant : «le décret divin n'est pas encore descendu.»

(84)

cette volonté d'allah et de son prophète de marier fâtimah à 'alî sur ordre divin montre clairement la position particulière des ahl-ul-bayt, et laisse à penser comment le prophète s'occupait déjà de l'avenirde la ummah, à travers cette relation entre lui et les ahl-ul-bayt.

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