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COMMENT J'AI ETE GUIDE

(Mohamed Smaoui Al-Tijani)

 

 

   note aux lecteurs
   dedicace
   introduction
   biographie sommaire
   pelerinage a la mecque
   le voyage en egypte
   rencontre a bord
   ma premiere visite en irak
   abdelkader – jilani et moussa al - kadhim
   scepticisme et requete
   voyage a najaf
   rencontre des "oulemas"
   rencontre avec sayed mohammed baker-essadr
   doutes et perplexites
   le voyage pour le hijaz
   commencement de la recherche
   debut de la recherche approfondie
   les compagnons du prophÈte vu par les chi'ites et les sunnites
   les compagnons et le traite d'al-houdaibya
   les compagnons et la calamite du jeudi
   les compagnons du prophÈte et l'escadron de oussama
   les compagnons vus par le coran
   le verset d'abjuration
   le verset du jihad (la guerre sainte)
   le verset d'humiliation
   l'avis du prophÈte envers ses compagnons 1) la tradition de l'abreuvoir
   les compagnons entre eux leurs temoignages concernant
   les compagnons ont change mÊme la priere
   les compagnons temoignent contre eux memes
   temoignage des deux cheikhs
   le commencement de la conversion
   discussion avec un savant
   les causes de la conversion
   les traditions authentiques qui incitent a suivre ahl-al-beyt
   notre desastre provient du remplacement des textes par notre opinion
   l'invitation de mes amis a la recherche
   l'illumination veritable
   les references


note aux lecteurs

nous avons le plaisir de vous offrir, ci-dessous, le livre "comment j'ai été guidé" de smaoui mohamed tijani.

c'est une autobiographie montrant que celui qu'allah (swt) bénit de sa grâce, arrive à force de recherche, à reconnaître la religion la plus proche de son seigneur. c'est l'école de pensée d'ahl-al-bayt (la sainte famille du prophète) dont l'amour a été rendu obligatoire par le saint coran (ach choura (42), verset 23), et par le saint prophète lui-même.

a ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de le lire, j'incite expressement à le faire pour deux raisons:

1) pour que les frères et soeurs shia issna asheri maîtrisent mieux les fondements de leurs propos religieux (ce qui n'est pas toujours le cas).

2) pour pouvoir répondre ou "s'armer" contre certains musulmans qui dénigrent chroniquement la foi chiite duodécimain.

"man a'arafa nafssahou, faqad a'arafa rabbahou" (connaît-toi toi-même pour connaître ton seigneur) dit un célèbre hadiçe de nos massoumines (as)

 


dedicace

mon livre est un témoignage, le récit d'un voyage, l'histoire d'une découverte an sein de l'islam et dans ma foi.

puisque toute découverte est basée sur l'esprit saint, et c'est la raison qui distingue l'homme des autres créatures. je voudrais dédier ce livre à tout esprit éclairé qui sait discerner la vérité de l'erreur, à tout esprit animé du désir de compréhension.

je dédis ce livre à tout être sachant comparer les idées et théories, et qui est capable de reconnaître ce qui est logique de ce qui ne l'est pas, et ce qui est authentique de ce qui est douteux et improbable.

allah le tout puissant a dit: "ceux qui écoutent le discours et en suivent le meilleur. ce sont ceux-là que dieu a bien guidés et ce sont ceux-là les gens doués de cerveau." azzoumar -18.

a ceux-là je dédis mon livre, en espérant qu'allah loué soit-il éclairera nos esprits avant nos yeux, pour nous guider et illuminer nos cœur, pour qu'il nous montre la bonne voie afin d'aller à lui, et la mauvaise voie à éviter, daigne t-il, nous accepter parmi ses serviteurs fidèles, car il écoute et il exauce.

mohamed tijani smaoui

 

 


introduction

louange à dieu, seigneur de l'univers, il créa l'homme de la terre, et le façonna de la meilleure façon. il l'a élevé au-dessus de toutes les créatures, il ordonna à ses anges de se prosterner devant lui.

il lui fit don de l'esprit qui apporta la foi, il le dota de yeux pour voir, d'oreilles pour entendre et de moyens pour s'exprimer.

il lui envoya ses messages pour lui annoncer de bonnes nouvelles, pour l'avertir, pour l'alerter et l'empêcher de s'égarer en suivant le diable maudit.

il lui interdit d'adorer satan son ennemi. il lui ordonna de n'adorer qu'allah et de suivre le chemin droit avec conviction et compréhension. et il lui défendit de suivre les croyances de ses ancêtres, de ses amis ou de ses parents qui ont toujours suivi les croyances de ses prédécesseurs sans raisonner.

qui donc a meilleur parler que celui qui a appelé à dieu, qui a agi dans le bien,et qui a dit:"je fais partie des musulmans". foussilat, verset 33.

que les bénédictions, les salutations et la paix soient sur son messager mohammed, qui apporta la grâce. celui qui fut, le soutien des faibles et des opprimés, sauveur de toute l'humanité de l'ignorance et des ténèbres, qui les guida sur la voie illuminée, celle des fidèles et des bienfaisants.

que la bénédiction et les salutations d'allah soient sur notre maître mohammed ibn abdallah, le prophète. egalement sur sa descendance purifiée, qu'allah a choisi parmi tous les fidèles comme exemples et guides à tous les croyants. dieu nous incitait dans le coran à les suivre, car il les purifiait et les rendait infaillibles. il a promis que quiconque montera sur leur vaisseau sera sauvé, et quiconque s'en abstiendra périra.

que les bénédictions et les salutations soient sur les honorables compagnons qui ont soutenu et honoré le prophète et sa noble descendance, et se sacrifièrent pour la victoire de l'islam. ils ont connu la vérité et lui ont été fidèles avec conviction et sont restés sur le bon chemin, car ils étaient reconnaissants.

qu'allah les récompense pour leurs services rendus à l'islam et aux musulmans. que les bénédictions et les salutations soient sur leurs successeurs, et tous ceux qui demeurent et progressent sur le chemin droit, guidés jusqu'au jour du jugement.

o seigneur, exauce mon vœu, tu connais tout et tu entends tout.

o seigneur, ouvre mon cœur, c'est toi qui nous conduit à la vérité absolue. je te prie ô seigneur de m'aider à mieux m'exprimer, car tu octroies la sagesse à quiconque parmi tes fidèles adorateurs.

je te prie seigneur de me prodiguer ta connaissance et de me permettre de joindre tes serviteurs vertueux.

 

 


biographie sommaire

je me souviens encore, comment mon père m'a emmené avec lui à la mosquée locale pour les prières rituelles, "tarawih" pendant les nuits du mois de ramadan. j'avais alors dix ans. il m'a présenté aux hommes qui priaient là et qui ne pouvaient cacher leur étonnement.

je savais d'avance que le meddeb (enseignant du coran) avait tout arrangé pour que je dirige les prières de "ashfâa" pendant deux ou trois nuits.

j'étais habitué à la prière avec les enfants du quartier derrière lui, et j'attendais que l'imam (dirigeant des prières) arrive à la sourate de maryam, l'autre moitié du coran.

mon père veillait à nous apprendre le coran aussi bien à l'école coranique qu'à la maison. un parent aveugle qui connaissait le coran par cœur, nous donnait des leçons privées.

voulant montrer sa bonne influence sur moi le "meddeb" m'a appris les "rakâa" (génuflexions) appropriées pendant les prières, il était fier que je puisse réciter le coran dès le bas âge, et dut me tester plusieurs fois pour s'assurer que je comprenais bien toutes ses instructions.

après avoir dirigé les prières et récité le coran, comme je devais le faire, tous les hommes présents félicitèrent mon père et remercièrent mon "meddeb" pour ses efforts, ils louèrent allah pour la grâce de l'islam.

ces souvenirs me poursuivent encore maintenant car on m'admirait beaucoup et ma réputation s'était étendit au delà du quartier et jusqu'à la ville entière.

ces nuits de ramadan ont laissé leurs influences religieuses sur moi jusqu'à nos jours, et à chaque fois que je traverse une période de confusion, je sens un pouvoir mystérieux qui m'attire vers la bonne voie; et chaque fois que je sens la faiblesse de mon âme et la futilité de la vie, ces souvenirs s'élevant en moi et m'élevant spirituellement et en éclairant dans ma conscience la flamme de la foi pour me permettre d'assumer mes responsabilités. la charge qui me fut confiée par mon père et mon "meddeb" (diriger la prière en bas âge) m'a fait sentir que je n'excellait pas, ou du moins que j'étais au delà de ce qu'en attendait de moi. c'est pour cela que j'ai passé mon enfance et mon adolescence dans une rectitude relative, mais pas sans jeux innocents et une avidité de connaître et d'imiter.

pendant cette période que je fus entouré par la grâce divine de telle sorte que je fus tenu à l'écart des actes immoraux (sans en avoir le mérite puisque cela était la grâce de dieu).

je n'oublierai de mentionner que ma mère, qu'allah bénisse son âme, avait une grande influence sur moi. elle a ouvert mes yeux en apprenant les courtes "sourates" du coran, ainsi que les prières et les prescriptions de la pureté rituelle. elle m'entourait de soins particuliers parce que j'étais son premier fils et peut-être trouvait-elle une joie en m'éduquant, car elle partageait le foyer avec l'autre épouse de mon père et ses enfants.

le nom de "tijani" qui me fut donné par ma mère, avait une signification particulière chez la famille smaoui. elle s'est adhérée à la confrérie soufie des "tijanis" depuis que l'un des fils du fondateur de l'ordre en algérie a visité gafsa, ma ville natale, où les familles éduquées et aisées contribuaient à l'expansion de la "tijaniyya". a cause de mon nom: "tijani", je devins très populaire dans la famille smaoui et ailleurs, surtout chez ceux qui étaient rattachés à l'ordre "soufi". c'est pour cela plusieurs vieillards parmi les "prieurs" présents aux prières nocturnes de ramadan venaient féliciter mon père, puis embrasser ma tête et ma main en disant:" c'est la grâce de notre maître le "cheikh ahmed tijani"".

a noter que l'ordre "tijani" est largement répandu au maroc, en algérie, en tunisie, en libye, au soudan, en egypte et surtout au sénégal, et que ceux qui s'y rattachent sont parfois fanatiques, ils ne visitent pas les tombeaux d'autres saints et prétendent que tout les saints s'étaient communiqué leur sagesse, tandis que leur "cheikh ahmed tijani" avait reçu la sienne directement du prophète - paix soit sur lui- bien qu'il naquit treize siècles après la mort du prophète.

on racontait que le cheikh ahmed tijani communiquait souvent avec le prophète - paix soit sur lui- en lui parlant directement et non en rêve. egalement que la fameuse invocation formulée par le cheikh ahmed tijani vaut mieux que quarante récitations du coran entier.

mais je m'abstiendrai de m'étendre ici sur l'ordre soufi des tijanis et j'y reviendrai brièvement par la suite.

ainsi j'ai grandi dans la croyance comme la plupart des jeunes de chez nous. nous étions tous, allah soit loué, des musulmans sunnites appliquant le rite de l'imam malek ibn anès, l'imam de la " médina".

en afrique du nord, nous sommes répartis en plusieurs ordres soufis. rien qu'à gafsa seulement existent la "tijaniyya", la "kadiriyya", la "rahmaniyya", la"soulaïmyya" et la "issawyya".

chaque ordre mentionné a ses propres fidèles et sympathisants, qui récitent son "dhikr"; ses poèmes dans tant de cérémonies particulières, telles que mariages, circoncisions et tant d'autres.

mis à part leurs aspects négatifs, ces ordres soufis ont joué un rôle important dans la préservation des rites religieux et pour le maintien du respect pour les saints.

 

 


pelerinage a la mecque

j'avais alors dix-huit ans quand l'organisation nationale des scouts tunisiens a décidé de m'envoyer comme l'un des six représentants tunisiens à la première conférence des scouts arabo-musulmans qui eu lieu à la mecque.

j'étais le membre le plus jeune du groupe et certainement le moins instruit, car parmi nous, il y avait deux directeurs d'école, un professeur à la capitale, un journaliste et un cinquième dont j'ignorais la profession. mais j'ai appris plus tard qu'il était un proche parent du ministre de l'éducation national de cette époque.

le voyage ne fut pas directe, notre première escale fut athènes où nous sommes restés trois jours, la deuxième fut amman capitale de la jordanie où nous passâmes quatre jours. puis nous sommes arrivés en arabie saoudite où nous participâmes à la conférence et accomplîmes les rites du "hajj" et "omrâ" pèlerinage et visites des lieux saints.

je ne saurais décrire mes sentiments quand j'entrais dans la maison d'allah pour la première fois. mon cœur battait si vite qu'il faillit percer ma poitrine juste pour voir le symbole du monothéisme, puis les larmes coulèrent abondamment de mes yeux.

c'était comme si les anges me haussaient au-dessus des autres pèlerins et m'élevaient sur le toit de la "sainte kâaba" d'où je répondais à l'appel d'allah: "o allah me voici, ton serviteur vient à toi pour te servir". ecoutant d'autres pèlerins, j'ai compris que la plupart d'entre eux ai attendu longtemps et ont fait tant d'économies dans leur vie pour pouvoir venir à la mecque et réaliser le pèlerinage.

dans mon cas le voyage fut rapide et je ne m'y était point préparé.

je me rappelle mon père, dès qu'il vit le billet d'avion et s'assura que j'allais réellement au pèlerinage, il eut les larmes aux yeux. en me disant adieu il m'embrassa et me dit chaleureusement: "félicitations mon fils, allah a voulu que tu fasses ce pèlerinage avant moi, tu es le fils de "sidi ahmed tijani" ; prie allah pour moi sitôt dans sa maison, qu'il me pardonne, et que je puisse visiter aussi sa maison en pèlerin".

j'ai senti qu'allah lui-même m'appelait, qu'il prit soin de moi et m'amena dans le lieu que tous les musulmans désirent tant visiter.

j'ai tant apprécié cette occasion, ainsi j'ai accompli avec tant de zèle et de ferveur mes prières et mon "tawaf" (cicumbulations autour de la kâaba).

j'ai bien but de l'eau de zamzam, et gravis la montagne "annour", où les gens s'aventuraient à atteindre la grotte de "hiraa". voulant être le premier, je fus devancé seulement par un soudanais, ainsi je fus le deuxième à cette course.

quand je fus entré dans la grotte je me suis roulé par terre comme si j'étais au sein de la prophétie, sentant le souffle du prophète, oh quels sublimes souvenirs! ils m'ont si profondément marqué et impressionné qu'ils sont restés inoubliables.

dieu eut soin de moi de plusieurs manières, tous ceux que j'ai rencontrés dans la conférence m'ont aimé, plusieurs d'entre eux m'ont demandés mon adresse pour correspondre.

quant à mes compagnons tunisiens, qui m'ont regardés d'un regard méprisant depuis notre première rencontre à tunis, lors de l'élaboration du voyage.

je compris leur attitude mais je fus patient, car j'ai toujours su que les gens du nord n'appréciaient pas beaucoup les gens du sud tunisien, et les considéraient comme arriérés, mais bientôt leur opinion commença à changer.

pendant le voyage, la conférence et le pèlerinage, je me montrais digne de leur respect, grâce à ma connaissance de la poésie, j'ai gagné plusieurs prix. ainsi je suis revenu dans mon pays avec plus de vingt adresses de pèlerins, de différentes nationalités.

nous sommes restés en arabie saoudite vingt-cinq jours pendant lesquels je rencontrais plusieurs savants musulmans et j'écoutais leurs conférences, j'étais influencé par quelques croyances des "wahhabites", (secte dominante en arabie saoudite) et j'espérais que tous les musulmans les suivraient.

je pensais qu'ils étaient l'élite choisi par allah parmi ses adorateurs pour protéger sa maison, car ils étaient les plus purs et les plus savants sur la terre. j'ai cru qu'allah leur avait donné du pétrole pour qu'ils servent l'islam et prennent soin des pèlerins, les hôtes d'allah le miséricordieux.

après le pèlerinage je suis retourné dans mon pays portant le costume saoudien. je fus surpris par l'accueil que mon père avait préparé pour moi. beaucoup de gens étaient venu à ma rencontre, ils étaient conduits par les cheikhs des ordres "issawiyya", "tijaniyya" et "kadiryya" avec leurs tambours de cérémonie. ils firent le tour de la ville en chantant en ma compagnie, et chaque fois qu'ils passèrent devant une mosquée, ils s'arrêtaient pour un moment. pendant que les gens (particulièrement les vieux), venaient me féliciter les larmes aux yeux, exprimant leur désir de voir le maison d'allah, et visiter le tombeau de son prophète. beaucoup de gens me regardaient comme s'ils n'avaient jamais vu un jeune pèlerin de mon âge à gafsa.

j'ai vécu les jours les plus heureux de ma vie pendant cette période, et beaucoup de gens, y compris les notables de la ville, venaient me rendre visite et me féliciter.

ils m'ont souvent demandés de réciter la "fatihaa" (chapitre inaugural du coran) avec des prières en présence de mon père, ce qui me gênait.

chaque fois qu'un groupe de visiteurs quittait la maison, ma mère venait vers moi et brûlait de l'encens, et récitait quelques versets du coran pour chasser "le mauvais œil".

pour célébrer cet événement mon père a donné une fête pendant trois nuits au centre de l'ordre "tijanyya", où il a égorgé un mouton chaque nuit pour le banquet. les gens me posaient toutes sortes de questions, et la plupart de mes réponses étaient des éloges des saoudiens.

bientôt on commença à m'appeler "hajj" (le pèlerin) et dans la ville le titre se rapportait à moi. peu à peu je devenais célèbre parmi des groupes différents de musulmans et particulièrement chez les frères musulmans.

je faisais le tour des mosquées, donnant des conférences sur des sujets religieux exhortant les gens à ne pas embrasser les tombeaux, ni toucher les mausolées pour la grâce parce que c'était surtout signe de polythéisme. mes activités se multipliaient. je donnais des leçons religieuses tous les vendredis avant le prêche de "l'imam" à la mosquée "abi-yaaâcoub" ; la grande mosquée.

les leçons religieuses du dimanche étaient surtout écoutées par mes élèves du secondaire du collège où j'enseignais la technologie et l'initiation technique. ils appréciaient mes efforts. je leur consacrais beaucoup de mon temps, essayant de les aider à être moins ignorants et mieux armés face aux athées et certains professeurs communistes.

les étudiants avaient l'habitude de m'attendre avec impatience et voulaient rejoindre nos cercles religieux. quelques uns parmi eux venaient à la maison, car j'apportais avec moi bon nombre de livres sur l'islam. je leur lisais ces livres avec méthode afin de pouvoir répondre à toutes leurs questions.

l'année même où j'ai accompli le pèlerinage à la mecque je complétais l'autre moitié de mon devoir religieux en me mariant. c'était le désir de ma mère de me voir marié avant de mourir, car elle avait assisté aux mariages de tous mes demi-frères. allah lui a donc attribué ce qu'elle espérait, car je me mariais avec une jeune fille que pourtant je n'avais jamais rencontré auparavant.

ma mère mourut après qu'elle eut assisté à la naissance de mon premier fils et de mon second enfant.

mon père décéda deux ans avant elle. mais avant sa mort, il put accomplir le pèlerinage à la mecque, il se tourna vers allah et devint le plus pieux.

la révolution libyenne connut une certaine popularité à cette période où les arabes et les musulmans se sentaient humiliés après la défaite de la guerre de six jours. le leader libyen, parlait au nom de l'islam et dirigeait les prières parmi son peuple exhortant les croyants à la libération "d'al-koods" (jérusalem).

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